Un gang transfrontalier auteur de braquages à Akanda démantèlé

Ddepuis décembre 2024, la commune d’Akanda, dans la banlieue nord-est de Libreville, faisait face à une série inquiétante de braquages à main armée. Ces actes, perpétrés principalement la nuit, visaient des domiciles de hautes personnalités gabonaises, provoquant une vive émotion au sein de la communauté.

Après plusieurs mois d'une enquête méticuleuse, l’État-major des polices d’investigations judiciaires (Empij), appuyé par la Brigade anti criminalité (BAC), a réussi à démanteler ce réseau criminel transfrontalier, aboutissant à l’arrestation de trois suspects et la recherche active des autres membres. Le gang était particulièrement bien organisé et discrètement structuré, mêlant ressortissants camerounais et gabonais.

Selon les informations recueillies, le cerveau présumé de ce réseau est un certain Jerry Moueli Ngoye, actuellement en fuite. Ce dernier recrutait au Cameroun des malfrats, qui venaient au Gabon pour commettre les braquages, avant de repartir dans leur pays, échappant ainsi temporairement à la justice gabonaise. Parmi les membres arrêtés figurent Patrick Nguema Nzambo, Gabonais présumé lieutenant de Jerry dans la planification et l’exécution des opérations.

Ainsi que deux Camerounais : Yannick Fokam, informaticien chargé notamment de formater les appareils électroniques volés, et Gauthier Tafoma, chez qui plusieurs objets de valeur ont été saisis. Ce réseau criminel, armé et cagoulé, pénétrait dans les résidences ciblées malgré des dispositifs de sécurité avancés composés de gardiens et autres chiens de garde. Les malfaiteurs déjouaient ces protections en neutralisant le système d’alarme, empoisonnaient les chiens et ligotaient les gardiens. N’hésitant pas à faire usage de la force létale contre ceux qui résistaient.

Ce mode opératoire violent a occasionné plusieurs blessés et une intense psychose au sein des quartiers concernés. Les braquages se sont produits au moins à une dizaine d’occasions, entraînant des pertes matérielles évaluées à plusieurs centaines de millions de francs. Le modus operandi du gang inclut un logisticien bien rodé. Les malfaiteurs venus du Cameroun utilisaient les vols réguliers pour entrer au Gabon, où ils étaient hébergés dans des appartements sécurisés avant d’être mis en contact avec leurs complices locaux.

Une fois la mission accomplie, chacun reprenait sa route, dispersant ainsi les éléments du groupe et complexifiant la traque policière. L’enquête ouverte a donc permis de mettre fin à cette hémorragie criminelle grâce à un travail de terrain rigoureux et à l’exploitation des informations recueillies auprès des victimes et témoins. Les Forces de police nationale ont également sollicité l’appui d’Interpol pour localiser les autres membres du gang, et notamment le cerveau en fuite Jerry Moueli Ngoye, dont la photo circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux officiels des forces de l’ordre.

Actuellement, les trois individus arrêtés attendent leur présentation devant le parquet de la République, où ils seront poursuivis pour leur implication dans ces actes graves de braquages en série à main armée. La police nationale assure poursuivre les investigations, afin de démanteler l’intégralité du réseau. Elle invite la population à collaborer, en fournissant toute information permettant d’appréhender les fugitifs encore en liberté.