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Faits divers & Justice

Première session criminelle ordinaire 2025 à Libreville : 100 dossiers graves à juger

L’ouverture solennelle de la sessioncriminelle en présence du ministre de la Justice. © DR

Elle était vivement attendue, entre autres, par les accusés soucieux d'être fixés sur leur sort. La première session criminelle ordinaire de l’année 2025 a ouvert ses travaux hier, au Palais de justice de Libreville, sous le regard attentif du ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Séraphin Akure Davain. Cette session, qui s’étendra jusqu’au 15 août prochain, s’annonce aussi dense que complexe avec au total 100 dossiers inscrits au rôle, parmi lesquels figurent des affaires remontant à 2012.

Ces dossiers concernent 148 accusés, dont six femmes, et une large majorité de personnes de nationalités étrangères. Les crimes les plus graves, ceux aussi passibles des peines les plus lourdes sont les suivants : assassinats, meurtres, coups mortels, viols, ainsi que des vols caractérisés de nature crapuleuse. " Ce n’est ni un mystère judiciaire ni une simple scène théâtrale, il s’agit d’un rendez-vous crucial avec la justice pour chaque accusé ", a rappelé le premier président de la Cour d'appel de Libreville, Nancy Engandjas Iwenga. Elle a insisté sur la nécessité pour la Cour d’accomplir sa mission dans le strict respect de la loi et de faire " dire le droit ", conformément aux dispositions légales.

Le procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a quant à lui souligné que cette session s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 209 alinéa 2 du Code de procédure pénale. C’est donc dans un cadre juridique rigoureux que les assises criminelles se déroulent en garantissant à la fois droits des victimes, défense des accusés et respect des procédures. Rappelons que la Cour criminelle de Libreville est une juridiction singulière au sein de la Cour d’appel judiciaire. Sa spécificité tient à plusieurs éléments : elle est non permanente et ne siège qu’en session dont la durée dépend du nombre d’affaires à traiter.

Compétente uniquement pour juger les crimes, c’est-à-dire les délits les plus graves, elle est dotée d’une organisation particulière qui mêle magistrats professionnels, jurés et assesseurs tirés au sort. Ces derniers sont choisis selon des critères précis définis par les articles 212 et suivants du Code de procédure pénale. Cette composition hétéroclite vise à assurer une justice à la fois professionnelle et représentative de la société. Par ailleurs, la Cour impose la présence obligatoire d’un avocat pour chaque accusé.

À telle enseigne que les personnes démunies bénéficient de la désignation d’un avocat commis d’office par l’État. Pendant toute la durée des audiences, aucun accusé ne comparaît libre, d'autant que tous sont placés sous escorte. Durant ces sessions criminelles et ce jusqu'à la clôture, prévue pour le 15 août, tous les regards restent tournés vers cette Cour. Laquelle va devoir rendre la justice dans des dossiers lourds de conséquences humaines et sociales. Par conséquent, la rigueur et la transparence seront les mots d’ordre des travaux à la faveur desquels la justice devra être rendue dans le strict respect des droits et des procédures en vigueur en République gabonaise.

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