Maghanga Ma Nzambe, organisation regroupant des traditionalistes gabonais autour de l'Iboga, plante sacrée du Bwiti, intensifie son rayonnement à l'international. Consciente du pouvoir des réseaux sociaux, elle vient d'installer son premier coordinateur international, le Franco-gabonais Yann Guignon, chargé de défendre et promouvoir la bioculture de l'Iboga à l'échelle mondiale. Entre présence digitale et lobbying institutionnel, la communauté entend replacer la culture traditionnelle gabonaise au cœur de la société et au-delà des frontières.

La marque européenne Keur Amy Langseth déclenche l'indignation sur les réseaux sociaux en commercialisant des sacs à main de luxe ornés de masques Kota, figures spirituelles et symboliques du Gabon. Fondée par Amy Langseth, qui revendique "une célébration de l'art africain", la marque est accusée d'appropriation culturelle : aucun accord ni retour financier pour le Gabon, silence des autorités.

Arrêté le 15 octobre à l'aéroport de Libreville au retour d'une formation en France, le journaliste Harold Leckat, directeur de Gabon Media Time, est incarcéré à la prison centrale depuis neuf jours sous accusations d'escroquerie, passation illégale de marché public et surfacturation. Son avocat Me Ange Kevin Nzigou dénonce "une manœuvre politique pour réduire au silence une voix critique", invoquant un dossier vide et des irrégularités procédurales.

La disparition de la petite Berickya, 23 mois, depuis le 18 septembre, plonge non seulement une famille dans l'angoisse, mais ravive surtout une peur collective que l'on croyait appartenir au passé : le spectre des crimes rituels. Ce drame, loin d'être un cas isolé, s'inscrit dans une série de disparitions d'enfants non élucidées.

Des images choquantes d'étudiants de l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) dormant à la belle étoile à Franceville soulèvent une vague d'indignation et de questionnements. Cette situation est d'autant plus scandaleuse que l'établissement a bénéficié d'une part des 13 milliards de francs CFA débloqués par la présidence pour la réhabilitation des universités.

La chanteuse gabonaise Annie Flore Batchiellilys a lancé un cri de détresse après avoir été contrainte de fermer son Centre culturel Mighoma, neuf mois seulement après son inauguration. Financé sur fonds propres, le projet est à l'arrêt faute de moyens.

Dénonçant un processus électoral "biaisé", le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) a annoncé son retrait des élections locales et législatives après le premier tour. Mais cette décision, portée par son leader Alain-Claude Bilie-By-Nze, suscite le scepticisme sur les réseaux sociaux.

Campagne électorale et affiches à la dérive: alors que les législatives et locales débutent, les visuels de campagne font le buzz pour leur côté maladroit, entre clichés nets douteux et logos hors sujet, suscitant rires, détournements et nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.

Une inquiétude grandit sur les réseaux sociaux: la montée des discours haineux envers les Gabonais, parfois propagés par des ressortissants étrangers vivant au Gabon, témoigne d’un délitement du vivre-ensemble et d’un climat politique plus fragile.

Photographe discret et collaborateur à L'Union, Malcolm Minkoh est candidat au concours photographique humanitaire du Kalu Institute où il propose une image des déguerpissements massifs au Gabon. Si son cliché remporte le premier prix, les 2 000 dollars seront reversés à une ONG locale, transformant son travail artistique en acte de solidarité concret.

Une vidéos circulent sur les réseaux montrant des élèves récitant en choeur des messages techniques sur l’harmonisation des coefficients et l’Approche par compétences (APC). Problème: ces scènes mettent en lumière un débat pédagogique et institutionnel complexe, et alimentent les critiques sur une possible instrumentalisation politique de jeunes apprenants.

Les supporters gabonais ont été plus déçus par l’absence de diffusion de la première période du match Gabon-Côte d’Ivoire que par le résultat nul, après une promesse non tenue du ministre de la Communication et des Médias sur une couverture télévisuelle jugée insuffisante. Au-delà de la tension autour de ce black-out, les échanges houleux entre Gabon Télévisions et TDG ont mis en lumière les fragilités de la diffusion sportive nationale.