L'ombre d'une contestation grandissante plane au-dessus des travaux du 13e congrès extraordinaire du Parti démocratique gabonais (PDG), qui se tient aujourd'hui à Libreville. En effet, Ali Akbar Onanga Y'Obegue et Francis Nkea Ndzigue, deux figures influentes de ce mouvement politique, ont annoncé hier leur intention de mener des actions concrètes pour mettre fin à ce qu'ils qualifient de "forfaiture" au sein du parti.
Ces deux cadres ont présenté un plan en quatre points visant à restaurer la légitimité au sein du PDG. Parmi leurs actions figurent le dépôt d'une lettre formelle demandant la démission du directoire provisoire, l'envoi d'une correspondance au secrétariat exécutif légitime, ainsi que la transmission d'une missive au conseil consultatif des sages. Ils envisagent également de saisir la Cour africaine des Droits de l'Homme et des peuples (CADHP) si nécessaire.
Les griefs exprimés par Onanga Y'Obegue et Ndzigue sont multiples et portent sur des comportements qu'ils jugent contraires aux idéaux fondateurs du PDG. Ils évoquent des actions telles que la radiation arbitraire de Patience Dabany, la soumission au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), et le silence observé par le directoire face aux critiques internes. Ces éléments, selon eux, justifient pleinement leur démarche et leur volonté de défendre les droits bafoués des militants.
L'ancien député d'Akiéni, considéré comme le porte-voix de cette fronde, a exprimé sa détermination à mener ce combat jusqu'à son terme. "La légalité n'est pas négociable et les droits des militants ne sont pas à la disposition du directoire provisoire," a-t-il affirmé avec force.
Alors que les travaux du congrès se déroulent, l'attention se tourne désormais vers ces frondeurs qui semblent prêts à tout pour obtenir justice et rétablir l'ordre au sein de leur parti. Les répercussions de cette contestation pourraient bien redéfinir le paysage politique au Gabon, alors que les membres du PDG se retrouvent à un carrefour décisif.
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