Le ministère en charge des routes continue d'assurer un suivi rigoureux des travaux d'entretien de l'axe aéroport de Tchibanga-Moabi, long de 77 km, bien qu'il ne soit pas directement responsable de leur gestion. Ces travaux, confiés à deux PME nationales, Logistique et services pour le premier lot (Tchibanga-Moukoualou, 40 km) et Atricom pour la section allant de Moukoualou à Moabi (37 km), suscitent des attentes.
La semaine dernière, une délégation du département des Travaux publics a inspecté les chantiers, mettant en lumière des résultats contrastés. Si les travaux d'Atricom ont été jugés satisfaisants, avec l'achèvement de plusieurs infrastructures, l'absence de Logistique et services sur le site a été déplorée. Bien qu'Atricom ait respecté les exigences techniques malgré des aléas logistiques, la situation du premier lot est préoccupante. Le directeur provincial des TP de la Nyanga, Emery Sosthène Bouassa, a exprimé son inquiétude face à l'absence d'informations sur la démobilisation de Logistique et services.
Ce chantier, bien qu'important, n'est pas directement supervisé par l'administration des Travaux publics, car le projet est porté par le ministère de l'Agriculture dans le cadre d'un programme d'appui au projet Graine. Ce dernier vise à réhabiliter plus de 770 km de routes à l'échelle nationale, financé par un prêt de la Banque africaine de développement (BAD).
L'axe Tchibanga-Moabi, vital pour les échanges entre les départements de Douigny et Mougoutsi, a nécessité un investissement conséquent de plus d'un milliard de francs, financé par les contribuables. Malgré cela, une quinzaine de ponts, dont celui sur la Mougalaba, restent dans un état déplorable, soulevant des interrogations sur l'efficacité des investissements dans un pays riche en ressources pétrolières.
Face à ces enjeux, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) insiste sur la nécessité de maintenir cet axe praticable en toutes saisons, soulignant son importance socioéconomique pour les populations locales. Le suivi et le contrôle technique des travaux demeurent cruciaux pour garantir l'achèvement des projets dans les délais impartis et avec la qualité requise.