Le séisme politique guettait, il a bien eu lieu au sein du PDG. Dans une déclaration coup de poing, l'aile du parti conduite par Ali Akbar ONANGA Y'OBEGUE et Francis NKEA NDZIGUE dénonce avec virulence la présidentielle du 12 avril 2025 et le score "extraordinaire", mais "non crédible" de 94,85% attribué à Brice Clotaire Oligui Nguéma.
Pour ces figures du PDG, le scrutin présidentiel n'est qu'une "grossière mascarade" orchestrée par le pouvoir de transition pour se maintenir au pouvoir. Leurs accusations sont lourdes : absence de "cadre électoral consensuel", "exclusion de forces politiques majeures", "mainmise sur les médias publics", "instrumentalisation des institutions électorales", "déploiement indécent des moyens de l’Etat". Autant de "facteurs" qui, selon eux, ont "vidé de sa substance démocratique" l'élection.
Ce courant du PDG, fidèle à l'héritage d'Omar Bongo Ondimba et au président déchu Ali Bongo Ondimba, refuse de cautionner ce qu'il perçoit comme une "confiscation du pouvoir" et une "reconduite déguisée du système".
Il annonce son entrée dans l'opposition et lance un appel vibrant à la mobilisation : "Ensemble, nous pourrons bâtir un front politique solide, capable de faire échec aux tentatives de confiscation du pouvoir. Ensemble, nous saurons préparer, avec sérieux et responsabilité, l’avenir politique du Gabon."
ONANGA Y'OBEGUE et NKEA NDZIGUE promettent de porter un "projet politique alternatif, crédible, ambitieux" et appellent à la construction d'une "véritable démocratie", loin du "simulacre" actuel.
"Le PDG ne se trouve pas dans l’opposition par convenance ou par calcul", peut-on lire dans la déclaration. "Le PDG, dans sa légitimité politique et morale, choisit de rester fidèle à lui-même".
La bataille pour l'âme du Gabon ne fait que commencer.
random pub


