À mesure que la campagne électorale s’intensifie, l’administration se politise et les services publics ralentissent. Entre départs des fonctionnaires pour leurs fiefs et loyautés affichées, le pays découvre une administration qui peine à rester neutre et opérationnelle en période électorale, tandis que les citoyens comptent sur une réponse fiable et impartiale.

Juste après l’ouverture du double scrutin prévu les 27 septembre et 11 octobre, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader d’Ensemble pour le Gabon (EPG). Au cœur de l’échange: l’organisation du processus électoral, les conditions d’un scrutin équitable et la préservation du vivre-ensemble, dans un contexte où l’EPG affirme son opposition et appelle à des efforts renforcés pour une démocratie crédible et inclusive.

Avant de prendre la route vers le chef-lieu du Woleu-Ntem, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu au palais les lettres de créance de sept nouveaux ambassadeurs, soulignant la vigueur des relations diplomatiques du Gabon avec l’Allemagne, l’Espagne, les Émirats arabes unis, le Venezuela, l’Éthiopie, la Suède et l’Ouganda.

La Cour constitutionnelle a tranché: les candidatures du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (RÉAGIR), en vue des législatives du 27 septembre, sont invalidées. Une décision qui frappe directement François Ndong Obiang, figure centrale du camp rival, et met en lumière une crise interne au sein de RÉAGIR qui compromet désormais les ambitions parlementaires du ministre.

La sortie du chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, axée sur les "incongruités" du processus électoral en cours, a suscité de vives réactions et ravivé les appels à la transparence et à la crédibilité des scrutins de septembre, alors que plusieurs candidats exigent la publication des motifs de rejet et la relecture des dossiers litigieux.

Alors que les listes consolidées sont publiées, plusieurs candidatures manquent à l’appel, suscitant frustrations et interrogations et pointant vers une fragilité du dispositif électoral. Entre dysfonctionnements administratifs et questions de responsabilité, la transparence du processus demeure au cœur des débats.

À un mois des législatives et des locales, le Gabon voit monter les tensions autour du processus électoral : contestations sur les candidatures, critiques envers le ministère de l’Intérieur et appels répétés à la vérité des urnes pour tous afin de préserver la crédibilité du scrutin.

En marge des travaux de la TICAD 9 à Yokohama, le Gabon et le Bénin ont poursuivi leur échange, autour d’une polémique récente concernant l’attribution des places au marché central de Lambaréné. Les dirigeants ont plaidé pour la stabilité des relations et le dialogue afin de dissiper les tensions, tout en affirmant la souveraineté nationale sur certains secteurs.

Le PNTP dénonce des omissions dans les listes électorales publiées pour les législatives et locales de septembre, affirmant que plusieurs candidatures, dont celle de son leader Jean Rémy Yama, n’ont pas été retenues ni publiées, ce qui alimente les accusations de manque de transparence du ministère de l’Intérieur et de la CNOCER.

À la veille des élections locales du 27 septembre, la publication des listes de candidatures révèle une hégémonie apparente de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et du Parti démocratique gabonais (PDG), qui couvrent presque l’ensemble du territoire.