Malgré un climat apaisé et une meilleure gestion des procurations, la reprise du double scrutin à Ntoum a été marquée par une abstention massive, avec plus de 65 % des électeurs qui ont boudé les urnes. Si la candidate du PDG, Camélia Ntoutoume-Leclercq, arrive en tête des législatives, elle est contrainte à un second tour. Ce désaveu populaire pose un défi majeur : celui de restaurer la confiance perdue entre les citoyens et le processus électoral.

Hier, l’Assemblée nationale a entamé l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2026, adopté en Conseil des ministres le 8 septembre 2025. Avec un budget prévisionnel de 7 233,3 milliards de FCFA, en hausse de 5,2 % par rapport à 2025, c'est le premier budget de la Ve République. Il se veut porteur d’une ambition de rigueur budgétaire et de souveraineté renforcée à travers laquelle le Gabon fait le choix de l'investissement public comme levier de transformation économique.

En recevant hier à Libreville ses homologues de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, et de République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a posé un acte fort de sa nouvelle politique étrangère. Plus qu'une simple rencontre, cette initiative s'inscrit dans une stratégie visant à repositionner le Gabon comme un carrefour diplomatique incontournable et un acteur clé de la stabilité régionale, marquant ainsi une ambition renouvelée pour la diplomatie gabonaise sous la Ve République.

Dans la perspective de la reprise des élections du 18 octobre à Ntoum, le Parti démocratique gabonais (PDG) mise sur sa candidate, la ministre d'État Camélia Ntoutoume-Leclercq, pour s'assurer une "victoire sans équivoque". Multipliant les rencontres de proximité et les gestes symboliques de réconciliation, elle sillonne la circonscription, appuyée par la direction du parti, pour convaincre les électeurs de son engagement en faveur du développement local et tourner la page des tensions du scrutin précédent.

Sévèrement affaibli au niveau national après les dernières législatives, le Parti démocratique gabonais (PDG) semble avoir trouvé son dernier carré de fidèles dans le Haut-Ogooué. Longtemps considéré comme son fief, la province est la seule où l'ex-parti au pouvoir a remporté des sièges dès le premier tour, sauvant ainsi les apparences d'une débâcle historique.

Les élections législatives ont servi de véritable test de popularité pour les membres du gouvernement, avec un bilan très contrasté. Si une large majorité des 21 ministres candidats a réussi à transformer l'essai, remportant 17 sièges, trois d'entre eux ont été sèchement battus dans les urnes. Ce désaveu électoral, malgré les contestations de l'un des perdants, pose désormais la question cruciale de leur avenir politique et de leur maintien au sein d'un gouvernement dont la légitimité populaire a été questionnée.

Au lendemain d'une victoire écrasante aux législatives et locales, l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a officialisé son nouveau statut de première force politique du pays. Lors d'un point-presse, son secrétaire général, Mays Mouissi, a attribué ce succès au projet du président Brice Clotaire Oligui Nguema, annonçant près de 71 % des sièges à l'Assemblée nationale.

Portée par la promesse de "faire chauffer l'hémicycle" et de donner une voix inédite à la société civile, la plateforme "La Majorité bloquante" abordait les élections de 2025 avec de grandes ambitions. Malgré un programme audacieux et de nombreuses candidatures, l'élan de la "Conquête citoyenne" s'est heurté à la réalité des urnes.

À l'aube de la Ve République, les élections législatives de l'automne 2025 ont dessiné une Assemblée nationale à la physionomie claire : l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti présidentiel, s'est arrogé une majorité écrasante avec 102 sièges. Si cette hégémonie assure une large marge de manœuvre à l'Exécutif, la présence d'une opposition morcelée, menée par un Parti démocratique gabonais (PDG) affaibli et une dizaine d'autres formations, pose la question de l'équilibre des pouvoirs et du contrôle démocratique au sein de cette 14e législature.

Les urnes ont tranché au terme d’un second tour marqué par des confrontations serrées entre poids lourds politiques, figures de la Transition et outsiders ambitieux. Victoires, revers cinglants et batailles symboliques redessinent les rapports de force au sein de la nouvelle Assemblée nationale, la première mandature de la Ve République.