Ce samedi 11 octobre, le second tour des législatives se jouera dans 77 circonscriptions sur l'ensemble du territoire national. Si la ferveur du premier tour s’est quelque peu émoussée, les enjeux politiques n’en demeurent pas moins cruciaux. Entre tentatives de survie et ambitions renouvelées, ce scrutin redessinera le visage de l’Assemblée nationale. Ce qu'il reste des duels en dit long…
À deux jours du second tour des législatives, les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle qui doit statuer sur une trentaine de recours dans un délai légal de deux mois, prorogeable d’un mois. Ce calendrier suscite une forte pression, alors que ses décisions pourraient bouleverser le résultat du scrutin en cours.
Lors de la rentrée judiciaire du 6 octobre, Anita Mebiame-Koumbi Guiyedi, commissaire générale à la loi près le Conseil d’État, a prononcé un plaidoyer franc pour une justice plus intègre, efficace et tournée vers l’intérêt général. Sous le thème « Le magistrat et l’État de droit », elle a rappelé que la légitimité du juge vient de la souveraineté populaire et que l’indépendance, l’exemplarité et la pédagogie doivent guider chaque décision.
Première sous la Ve République, l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux s’est tenue hier au palais de Justice. En présence du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cette cérémonie solennelle marque l’ouverture officielle de l’année judiciaire 2025-2026, dans un contexte de refonte constitutionnelle et de réformes attendues.
Face à une accusation jugée politisée et manipulatrice, Raymond Ndong Sima réagit avec une énergie sans appel, dénonçant une dérive qu’il voit comme une instrumentalisation du débat électoral par le vice-président Séraphin Moundounga.
Sans détour, Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre de la Transition et président de l’Alliance Patriotique, appelle à la reprise intégrale du scrutin, dénonçant une élection "viciée" et marquée par une préparation et un déroulement déplorables. Fidèle à ses principes républicains, il exige transparence, vérité et responsabilité, tout en rappelant son soutien conditionnel au chef de l’État.
Le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) annonce le retrait de toutes ses candidatures aux législatives du 2e tour et aux élections locales, après une réunion tenue à Libreville. Cette décision, justifiée par des irrégularités massives et l’appel à l’annulation du scrutin du 27 septembre, marque une rupture majeure et redessine le paysage électoral local, alors que Rennes, autre centre contesté, se prépare à une éventuelle reprise.
Face aux soupçons d'irrégularités dans l’usage des procurations, qui entachent les scrutins du 27 septembre, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) tente de refermer la brèche. Contrôles renforcés, rappels à la loi, menace de sanctions : l’institution électorale durcit le ton.
À Port-Gentil, la campagne électorale s’affiche partout, des rues aux murs, des tee-shirts aux véhicules. Ce week-end particulier a transformé la ville en vitrine vivante des forces politiques en lice pour les législatives et locales du 27 septembre. Entre mobilisation directe, animations de quartier et messages colorés, Port-Gentil s’interroge: la ville est-elle prête à voter et à quel visage se dessine le vote dans ces rues en effervescence?