Le Conseil de sécurité de l’ONU a été informé des dernières évolutions au Gabon lors de la présentation du 29e rapport sur la situation en Afrique centrale et les activités de l’Unoca. Abdou Abarry, Représentant spécial, dresse un bilan des six derniers mois

Le Gabon est à un tournant décisif de son histoire : c'est le constat dressé hier devant le Conseil de sécurité de l'ONU par Abdou Abarry, représentant spécial pour l'Afrique centrale. Dans un rapport sans concession, le diplomate a passé au crible une année de profondes mutations, marquée par la lourde condamnation de l'ancienne famille présidentielle, la reconfiguration du paysage politique avec la percée de l'UDB, et des défis économiques persistants qui maintiennent le pays sous pression.

Le Gabon renforce son axe diplomatique avec le Luxembourg. Nommé en mai dernier, l'ambassadeur Régis Immongault Tatangani a officiellement pris ses fonctions ce 9 décembre en présentant ses lettres de créance au Grand-Duc Guillaume. Une prise de poste placée sous le signe de l'offensive économique : investissements structurants, finance verte et coopération spatiale sont désormais les priorités affichées pour dynamiser le partenariat entre Libreville et le Grand-Duché.

C'est dans une atmosphère empreinte de gravité que la chambre haute du Parlement a rendu, hier, un dernier hommage au sénateur Narcisse Massala Tsamba, décédé à 77 ans. Figure respectée pour son travail au sein de la Commission des Affaires économiques et ancien maire de Mbigou, l'homme laisse le souvenir d'un serviteur de l'État dévoué et d'un fervent défenseur de la décentralisation.

Le paysage politique gabonais vient de subir une profonde recomposition suite à la proclamation des résultats des dernières élections législatives, locales et sénatoriales. En application de la loi n° 016/2025, le cercle des partis jugés "représentatifs" se resserre drastiquement.

En marge de l'investiture d'Alassane Ouattara, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a échangé le 7 décembre avec la diaspora gabonaise en Côte d'Ivoire. Cette rencontre a été l'occasion d'aborder la refonte des services consulaires, de recevoir la Charte d'engagement des entrepreneurs gabonais et d'annoncer des mesures concrètes.

L'axe Libreville-Yamoussoukro n'a jamais semblé aussi solide. C'est en invité de marque que le Président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a assisté hier à Abidjan à l'investiture de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.

Le dépouillement des élections législatives et sénatoriales dans l’Estuaire, la Ngounié et le Woleu-Ntem a livré des résultats provisoires marqués par une victoire nette dans le Komo-Kango (63,23 % pour Vincent de Paul Mouidi) et des équilibres serrés au niveau des sénatoriales (50/50 dans Ndolou-Mandji).

Pascal Houangni Ambouroue a été installé officiellement comme nouveau maire de Port-Gentil, avec une promesse forte de rigueur, de transparence et de modernisation. Entouré d’élus et d’autorités, il s’engage à conduire le développement économique local.

À l’invitation du président Alassane Dramane Ouattara, réélu pour un quatrième mandat, le chef de l’État gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema effectue ce lundi 8 décembre une visite à Abidjan pour assister à la cérémonie d’investiture. Au‑delà du protocole, ce déplacement illustre la solidité des liens entre le Gabon et la Côte d’Ivoire.

En adoptant la nouvelle loi organique du CESEC, le Conseil des ministres du 4 décembre ouvre une étape clé dans la modernisation de cette institution consultative. Désormais dotée d’une architecture interne clarifiée et d’un cadre juridique aligné sur la nouvelle Constitution, l’Assemblée intègre pour la première fois les Gabonais de l’étranger et les populations autochtones parmi ses membres.

Malgré les mises en garde répétées, certains ministres démissionnaires continueraient de bloquer la transmission des dossiers à leurs intérimaires, perturbant le fonctionnement des services publics. Lors du Conseil des ministres du 4 décembre, le président de la République a rappelé avec fermeté le principe de continuité de l’État et exigé la cessation immédiate de ces pratiques.