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Politique

Discours d'investiture du Président de la République

Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République | DR

Mesdames et Messieurs les chefs d'État et de gouvernement,  
Mesdames et Messieurs les représentants des chefs d'État,  
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et représentants des organisations internationales,  
Mesdames et Messieurs les membres de la Cour constitutionnelle,  

Mesdames et Messieurs les membres du Parlement,  
Mesdames et Messieurs les membres des corps constitués,  
Mesdames et Messieurs, les représentants des professions religieuses,  
Mesdames et Messieurs, les éminents membres de la classe des sages, des chefs coutumiers et traditionnels.  

Distingués invités, Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,  

C'est avec une immense émotion, une humilité sincère et une responsabilité profonde que je prends la parole devant vous.  

Avant toute chose, permettez-moi de rendre grâce à Dieu.  
À Dieu !  
Oui, à Dieu !  

Qu'il m'accorde la sagesse et le discernement nécessaires pour gouverner dans l’intérêt de l’épanouissement du peuple gabonais.  

Permettez-moi également d’avoir une pensée pour nos pères fondateurs, qui ont sans cesse œuvré pour bâtir notre démocratie.  
Leur courage nous inspire, leur sacrifice nous oblige.  

Chers compatriotes, celui qui s’adresse aujourd’hui devant vous ne célèbre ni sa victoire, ni celle d’un parti ou d’une ethnie.  
Il souhaite rendre hommage à la renaissance d’une nation.  

En ce jour solennel où nous célébrons l’aurore d’un nouveau départ démocratique, mes mots ne seront jamais assez forts pour exprimer ma profonde et sincère gratitude.  

Je pense également aux autres candidats qui ont participé à cette élection.  

Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes, le 12 avril dernier, vous avez exercé votre souveraineté inaliénable, exprimée à 94,85 %, en choisissant d’ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire.  
Vous avez posé un acte de foi : foi en la République, foi en la démocratie, foi en l’avenir.  

Par ce plébiscite, vous avez affirmé votre droit à un changement significatif, consolidant ainsi notre engagement vers une gouvernance responsable et participative.  
Vous m’avez conféré une légitimité sacrée, faisant de moi le dépositaire d’une nouvelle expérience où chaque voix compte.  

Chers compatriotes, je prends la mesure de la gravité de cette charge.  
Aujourd’hui, je n’accède pas simplement à la magistrature suprême.  
Je m’engage à servir, protéger et unir tous les Gabonais, y compris ceux de la diaspora.  

C’est le sens de mon serment prononcé ce jour.  
Le mandat qui débute est le vôtre.  
Le projet politique que j’ai présenté est le nôtre.  
Il dessine un Gabon différent, en phase avec nos aspirations communes.  

Peuple gabonais, chers compatriotes, je tiens également à exprimer la profonde gratitude du peuple gabonais envers nos pays amis et les institutions internationales qui ont accompagné notre processus de transition.  

Je remercie tous ces chefs d’État et de gouvernement qui ont fait le déplacement à Libreville, ainsi que ceux qui, empêchés, n’ont pas pu être présents.  
Je salue également la présence de 2 000 observateurs ayant surveillé cette élection.  

Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs, l’élection du président de la République marque la fin du processus de transition et le retour à l’ordre constitutionnel.  
Elle sera complétée par l’organisation des élections législatives et locales, prévues les 27 septembre et 11 octobre 2025.  
Quant à l’élection des sénateurs, elle se tiendra les 8 et 29 novembre 2025.  
Ainsi, notre pays disposera d’un parlement élu dès le 4 novembre 2025 pour l’Assemblée nationale, et le 15 décembre 2025 pour le Sénat.  

Concernant le Conseil économique, social, environnemental et culturel, sa mise en place est prévue pour le 1er décembre 2025.  
Enfin, les juges constitutionnels, désignés le 19 décembre, prêteront serment le 23 décembre 2025.  

Ce processus marque la fin de l’organisation des institutions constitutionnelles de notre République.  

En matière de justice, les Saintes Écritures nous enseignent que c’est la justice qui élève une nation.  
La Vème République que nous appelons de tous nos vœux exige la fin de l’impunité, de la corruption, du laxisme et de la paresse.  
L’administration doit être performante.  
Chaque citoyen investi de l’autorité de droit doit remplir sa mission dans le respect des lois et règlements en vigueur, afin d’établir un véritable État de droit.  

Sur le plan social, je suis conscient que les attentes sont nombreuses :  
la santé, l’éducation, l’accès à l’eau et à l’énergie, le logement, la lutte contre la vie chère, la précarité de l’emploi, la sécurité, sont au cœur de mes préoccupations.  

Sur le plan économique, le Gabon reste une terre d’opportunités, ouverte à tous les investisseurs.  
Nous transformerons nos matières premières pour faire évoluer notre économie.  
L’État mettra en place des mesures incitatives pour favoriser l’employabilité des jeunes.  

Dans le domaine des infrastructures, nous devons reconstruire notre tissu industriel, développer les services et créer des emplois.  
Bâtir des infrastructures de qualité — routes, ponts, chemins de fer, équipements énergétiques — sont autant d’actions essentielles à mener.  

Excellences, Mesdames et Messieurs, chefs d’État et de gouvernement, je profite de votre présence pour réaffirmer la détermination du Gabon à faire entendre sa voix sur la scène internationale, et à renforcer sa place dans le concert des nations.  

À ce titre, le Gabon se réjouit de son retour dans la grande famille de l’Union africaine, comme décidé lors du Conseil paix et sécurité du 30 avril 2025 à Addis-Abeba.  

Notre pays a beaucoup appris, et je tiens à saluer la forte implication de Son Excellence João Lourenço, président de la République d’Angola, président en exercice de l’Union africaine.  

Mesdames et Messieurs, vous retrouvez avec ce sommet une tradition diplomatique que notre pays avait initiée il y a 50 ans, en accueillant le sommet de l’OUA.  
En 2027, le Gabon souhaite organiser le huitième sommet de la coordination de l’Union africaine, et en 2030, accueillir le 22e Sommet de la Francophonie à Libreville.  

Par ailleurs, nous exprimons notre profonde gratitude aux facilitateurs désignés par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, notamment le Président Faustin-Archange Touadéra, qui n’a ménagé aucun effort pour mener à bien leur mission.  

Je salue aussi le soutien multiforme de la CEEAC, de l’Union africaine, des Nations unies, de la Francophonie, de l’Organisation de la coopération islamique, du Commonwealth et de l’Union européenne, qui ont été à nos côtés durant ces 19 mois de transition.  

Le Gabon confirme son engagement : nous tiendrons nos engagements envers nos partenaires internationaux et continuerons à dialoguer avec le FMI et la Banque mondiale pour restructurer notre dette externe.  

Chers compatriotes, en tournant cette nouvelle page de notre histoire, je vous invite à rêver grand.  
Malgré les défis du monde, cultivons l’espoir, la solidarité et la détermination pour bâtir un Gabon nouveau, un Gabon qui illumine l’avenir par son unité, sa vitalité et son esprit d’innovation.  

En plus de la décentralisation, la fête de la Libération du 30 août deviendra désormais une fête tournante, pour accélérer le développement de nos provinces et renforcer la collectivité locale.  

Le chemin vers la prospérité sera long, mais avec le travail, la discipline, l’effort et la foi en notre pays, nous déplacerons des montagnes.  

Ce devoir, je le prends avec confiance, fort du soutien que le peuple gabonais m’a manifesté.  
Il s’exercera avec le concours et le patriotisme de chacun d’entre vous.  

Vive la Ve République !  
Vive le Gabon immortel !  

Que Dieu bénisse le Gabon et toutes les nations du monde !  

Peuple gabonais, je vous aime.  
Je vous remercie.

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