Députés et sénateurs devraient être informés de manière exhaustive du déroulement des débats à La Haye. Une "démarche de transparence totale" qui tranche radicalement avec ce qui se faisait par le passé. Tant le Parlement a très souvent été tenu à l'écart de l'évolution du différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale.
Une pratique regrettable qui ne saurait être de mise sous la Ve République. Tant celle-ci se veut démocratique, inclusive, soucieuse du respect de certains principes, notamment sur des problématiques couvrant des enjeux nationaux. Lesquelles requièrent, en effet, que le Sénat et l'Assemblée nationale soient informés par le gouvernement. Ce qui n'enfreint nullement le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs.
Bien au contraire, elle témoigne du dynamisme et du modernisme de la vie institutionnelle, arc-boutée autour de la préservation et la promotion des intérêts de la communauté nationale. Laquelle, à travers ses parlementaires, contrôle l'action du gouvernement. C'est dire que cette volonté de transparence s'inscrit également dans un souci de réhabiliter et consolider la citoyenneté.
En faisant en sorte que les Gabonais et Gabonaises aient un regard actif sur la vie de leur Nation. De manière à constituer une masse critique, objective et responsable sur les actions lancées par l'Exécutif. Tant notre pays, ces dernières décennies, a pâti de l'indolence des populations. Lesquelles, plutôt que de jouir pleinement de leurs droit s, se sont complaintes dans une forme de résignation qui a laissé la porte ouverte à toute forme de dérives des pouvoirs publics.
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