La SEEG, nous apprend-on, remplit une mission de service public qui consiste à fournir l'eau et l'électricité au Gabon. Clair ! Sans langue de bois, nombreux sont des Portgentillais qui soutiennent que l'entreprise est totalement à côté de la plaque.
Qu'il s'agisse de la desserte en eau ou en électricité, aucun domaine ne satisfait les consommateurs. En matière d'eau potable, les abonnés de dame SEEG passent des moments difficiles avec des robinets complètement asséchés. Une situation qui occasionne un climat de chasse à l'eau dans la cité. La dignité semble passer loin de port.
En effet, à longueur de journée, on peut apercevoir des familles déambulant, bidons et autres ustensiles à la main, en quête du précieux liquide. Certains vont jusqu'à démonter les compteurs d'autrui pour en récolter. Les moins impactés ici sont ceux qui sont connectés sur la ligne desservant le Centre hospitalier régional et les autorités. On en est à se demander à quoi ont servi les travaux de Mandorové et le projet de forages annoncés à grand renfort publicitaire.
À cela s'ajoutent d'innombrables fuites qui réduisent considérablement le débit sans que le personnel ne lève le petit doigt. Pas d'amélioration non plus dans la fourniture de l'électricité, alors qu'on croyait être sorti de l'auberge au lendemain de l'inauguration, le 30 novembre 2016, de la nouvelle centrale thermique de 105 mégawatts, dont le coût avoisinait, selon diverses sources, les 73 milliards de francs CFA. On attend pour l'heure l'impact qu'apporteront les 100 milliards du CTRI.