Depuis la diffusion du projet de Constitution de la République gabonaise, les débats s’enflamment. À quelques semaines du référendum prévu le 16 novembre, chaque article est minutieusement analysé, et les prises de position, notamment autour de l’amnistie des événements d’août 2023 et l’interdiction des successions familiales, suscitent des réactions passionnées. La tension monte dans un pays qui espère un avenir plus démocratique, mais s’interroge aussi sur les intentions réelles de ce texte.

Une présence qui procède de la volonté du gouvernement d'asseoir davantage la transparence en renforçant la crédibilité des opérations référendaires.

Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a annoncé hier, vendredi que le référendum constitutionnel se tiendra le 16 novembre prochain. Ce scrutin historique, le premier depuis 1995, permettra aux Gabonais de se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution issu du Dialogue National Inclusif.

Les élus des 52 communes du Gabon se sont rassemblés à Mouila pour la 5e assemblée générale de l’Association des maires du Gabon (AMG), un événement d’envergure marqué par la présence de la présidente du Sénat, Paulette Missambo, du président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, et d’autres hauts dignitaires du pays.

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a reçu hier une délégation de l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) menée par l'ambassadeur des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim FitzPatrick.

Conformément à ses missions légales dans le cadre des processus électoraux qui font d'elle le garant de la régularité des scrutins dans notre pays, la Cour constitutionnelle a auditionné, hier à son siège, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, qu'accompagnaient plusieurs de ses collaborateurs.

Alors que la nouvelle Constitution propose de renforcer l'indépendance de la justice, des interrogations subsistent quant à l'effectivité de cette autonomie face à l'influence politique

Le projet de Constitution soumis à référendum au Gabon tranche avec le passé en interdisant au conjoint et aux descendants d'un président de lui succéder. Si cette mesure vise à rompre avec un système dynastique ancré dans le paysage politique, des zones d'ombre persistent quant à l'avenir.

La nouvelle Constitution promet une justice indépendante, mais des liens persistants avec le pouvoir exécutif soulèvent des doutes sur son impartialité. Alors que la séparation des pouvoirs est cruciale pour la démocratie, l’efficacité du système judiciaire reste en débat.

Le débat autour de l’indisponibilité temporaire du président de la République, né après l’accident d’Ali Bongo en 2018, a trouvé son aboutissement dans la nouvelle Constitution gabonaise. L’article 46 consacre désormais l’empêchement temporaire du président, comblant ainsi un vide juridique qui avait suscité de vives discussions.

Dans le cadre du projet de Constitution gabonaise, l’article 25 souligne l’importance du mariage hétérosexuel comme fondement de la famille, garantissant ainsi la protection des valeurs sociales et parentales dans une société en quête d’équilibre.

Depuis hier, les citoyens gabonais, premiers concernés par la prochaine Loi fondamentale, objet du référendum prévu le 16 novembre 2024 au terme d'une campagne de 10 jours, peuvent consulter ledit texte adopté en Conseil des ministres jeudi dernier. La Rédaction de l'Union s'est inscrite dans cette logique.