Transgabonaise : un montage financier qui interpelle

La réunion d'urgence convoquée par le ministre des Travaux publics, le 7 octobre dernier, avait mis en évidence des manquements dans le montage financier du projet de la route économique dite Transgabonaise. Des manquements admis par le directeur général de la SAG, Selim Bejaoui, en évoquant les facteurs à l'origine du ralentissement puis de l'arrêt du chantier.

Contractuelle de l'État gabonais , pour la concrétisation de ce projet cette société a la charge de régler les prestations : d'Afcons, une PME qu'elle a fait venir d'Inde. De sources proches du dossier, elle aurait déjà perçu la quasi-totalité de l'enveloppe prévue pour cette première partie du projet.

Les autorités de la Transition devraient s'intéresser à l'utilisation des fonds dont aurait bénéficié la SAG sous le régime déchu. De même, en novembre 2021, à Libreville, la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC) et la SAG ont conclu un accord pour le financement de ce tronçon. À quoi ont donc servi ces fonds ?

Il est tout de même curieux que la question du financement soit mise en avant pour justifier la non-livraison du chantier dans les délais initiaux. La section routière comprise entre Nkok et Nsilé ne saurait engloutir autant de moyens, quand on sait qu'une partie de celle-ci (Kougouleu-Andem et pont Agoula-Kango) était déjà bitumée.