FMI : un cadeau empoisonné à venir ?

En effet, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a sollicité, en janvier dernier, une assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) pour aider le pays à assainir ses finances publiques et améliorer son cadre macroéconomique.

"Nous sollicitons une assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) pour nous aider à assainir nos finances publiques et améliorer notre cadre macroéconomique", avait déclaré le chef de l'État dans un discours à l'occasion de la cérémonie de présentation des vœux au corps diplomatique accrédité au Gabon.

"Cet accompagnement technique permettra également de mettre en place un programme économique et financier, arrêté d'accord parties entre le Gabon et le FMI", avait-il précisé.

Réputés pour leur intransigeance en matière de redressement économique, les hauts fonctionnaires du Fonds pourraient, susurre-t-on, appliquer une thérapie de choc au Gabon pour contraindre le pays à honorer (?) toutes ses obligations financières vis-à-vis de ses créanciers. Ce plan d'ajustement devrait impacter directement les mesures sociales visant à redresser le niveau de vie des populations. 

Selon un fonctionnaire du ministère de l'Economie, le FMI pourrait exiger le gel des recrutements à la Fonction publique, la suspension des paiements des bourses scolaires, l'arrêt des subventions des produits pétroliers, la privatisation de certaines entreprises publiques après le retour spectaculaire dans le giron de l'Etat de la compagnie pétrolière Assala ou encore de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG).

Pour le chef de l'État, une chose est sûre : on ne peut pas tout sacrifier sur l'autel de la maîtrise de la dette. Car le volet social constitue le socle de son engagement depuis les évènements du 30 août 2023. Et sur ce point précis, le Gabon se tient prêt reprendre les discussions.