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Sport

National-Foot à l'arrêt : quand la réalité financière rattrape le football gabonais

L'attaquant de Mangasport, Ceuz Ndong Biteghe poursuivi par un joueur de Mounana

L'attaquant de Mangasport, Ceuz Ndong Biteghe poursuivi par un joueur de Mounana © DR

Le rideau devait se lever ce samedi 1er mars 2025 pour la seconde phase du championnat national de football.  C'était sans compter sur la LINAFP qui, dans un communiqué laconique, a annoncé le report de la compétition au 8 mars, invoquant des "contingences logistiques et organisationnelles". Une justification qui sonne creux et qui ne trompe personne.

Difficile d'imaginer la Ligue 1 française, par exemple,  reporter sa saison pour des problèmes de logistique. Cette situation ubuesque est pourtant devenue la norme au Gabon, où le football professionnel semble naviguer à vue.

Derrière la langue de bois des instances dirigeantes,  la réalité est crue :  les clubs gabonais sont exsangues.  Manque de moyens, mauvaise gestion, absence de fonds propres... les maux sont profonds et conduisent à une impasse financière.  Les clubs n'ont plus les moyens d'assumer les coûts liés aux déplacements, à l'hébergement et à la restauration des équipes.

Pire encore, certains joueurs accusent des mois de salaires impayés,  témoignant de la gravité de la situation. Comment, dans ces conditions, espérer développer un football professionnel digne de ce nom ?

Le pilotage à vue semble être devenu la règle au sein d'un championnat qui se contente de bricoler, faute de moyens et de vision à long terme. Une situation qui pose la question de la responsabilité des instances dirigeantes.

La LINAFP,  muette face à l'inquiétude grandissante,  devra bien se positionner et prendre des mesures fortes  si elle souhaite éviter au football gabonais de sombrer un peu plus. Le 8 mars, date de la reprise (hypothétique ?) du championnat,  pourrait être un premier test.

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