Crise au CNOG : le sursis de la paix des braves

La crise qui secoue depuis des mois le Comité national olympique du Gabon (CNOG) a amené la majorité des seize délégués (quatorze représentants des fédérations et deux porte-voix des athlètes) à imposer l'inversion de l'ordre du jour de l'assemblée générale ordinaire qui s'est tenue samedi au siège de la structure dans la périphérie nord de Libreville.

Au final, point de présentation des rapports moral et financier, mais plutôt plus de quatre heures de discussions sous tension autour du président du CNOG, Crésant Pambo. Sans perspectives garantissant une réconciliation immédiate entre les parties en crise. L'intervention du président du CNOG, à la suite de celles de son secrétaire général José Walter Foula et du vice-président Samuel Minko mi Ndong, a permis aux délégués d'être éclairés sur les raisons de la dégradation des rapports au sein du comité exécutif.

Sentant les échanges sans issue et dans le souci de sauver une institution où la cohabitation et la collaboration sont devenues impossibles entre les deux parties susmentionnées, l'assemblée générale a opté pour la mise en place d'une Commission d’évaluation de la crise. Une mission confiée aux présidents des fédérations gabonaises de boxe, de golf et de taekwondo qui, durant une période pas clairement déterminée, devront œuvrer pour l'effectivité d'un retour aux valeurs de l'olympisme.

Reste à savoir si la paix des braves acceptée au sortir des travaux au micro des journalistes partait d'une réelle volonté de réconciliation ou d'un leurre au cœur d'une crise ayant atteint le point de non-retour.