Les Panthères face à l'Everest malien : mission impossible à Bamako ?

Le fleuve Niger, paisiblement coulant au pied de l'hôtel de l'Amitié, contraste cruellement avec l'état d'esprit des Panthères du Gabon. Arrivées dimanche à Bamako, les joueuses de Gabriel Zogo portent le poids d'une défaite historique. Six buts encaissés à Franceville, un traumatisme qui rend la mission au stade du 26-Mars quasi-impossible.

Difficile, en effet, d'imaginer un renversement de situation. Battre le Mali 7-0 sur ses terres relève de l'utopie. Alors que faut-il attendre de ce match retour ? D'abord, une réaction d'orgueil. Les Gabonaises n'ont plus rien à perdre et doivent jouer libérées pour retrouver un semblant de plaisir.

Face à l'armada offensive malienne, la prudence sera de mise. Jilsca Rancia Dzialotseque, la gardienne gabonaise, risque de passer une nouvelle soirée agitée. Le sélectionneur devra sans doute opter pour un schéma ultra-défensif, un véritable "bus" pour contenir les assauts de Fatou Dembele, Aïssata Traore et Aguissa Diarra, bourreaux des Panthères au match aller.

Dans ce contexte défavorable, marquer un but constituerait un exploit, un rayon de soleil dans la grisaille. Limiter la casse, éviter une nouvelle humiliation, voilà des objectifs plus réalistes pour une équipe gabonaise en pleine reconstruction.

Ce match retour à Bamako s'annonce donc comme une montagne infranchissable pour des Panthères blessées. L'occasion, malgré tout, de montrer un autre visage et de prouver que le football gabonais, même dans la douleur, possède des ressources insoupçonnées.