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Société & Culture

Justice : une commission tripartite pour mettre fin à la grève des magistrats ?

Palais de justice

Palais de justice © DR

Le ministère de la Justice a annoncé, jeudi dernier, la création d'une commission tripartite (ministère de la Justice, Synamag, ministère des Comptes publics) qui sera chargée de trouver un accord sur l’ensemble des préoccupations évoquées à l'origine de la grève des magistrats. Cette commission comprend six représentants de l’administration centrale, trois membres du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) et trois représentants du ministère des Comptes publics. Les discussions au sein de la commission tripartite Synamag-Justice-Comptes publics débuteront la semaine prochaine et dureront 8 jours.

À titre de rappel, des éléments importants du cahier des charges du syndicat, en l’occurrence l’achat de robes d’audiences et l'établissement de cartes professionnelles ont trouvé satisfaction.

D'autres points seront aussi au centre des débats. Ainsi, lors des négociations entamées il y a peu avec le Syndicat national des magistrats du Gabon, en vue de s’accorder sur ses principales revendications, le département de la Justice avait fait des propositions concrètes, notamment sur l’indemnité de judicature, l’accès au logement, le fonctionnement de la cellule de veille déontologique, le fonctionnement du jury de classement des élèves magistrats, la représentation, etc.

Le ministère de la Justice, qui a affirmé être satisfait de l’évolution des discussions avec le bureau du Syndicat national des magistrats du Gabon, attend désormais des signaux positifs de la part des partenaires sociaux qui devraient mettre de l'eau dans leur vin en assouplissant la grève ou la suspendre pour soulager les usagers et les justiciables. "Le gouvernement de la Transition souhaite, au regard de tout ce qui précède, un retour à l’apaisement, par la suspension de ce mouvement, toutes les conditions étant à son sens enfin réunies pour permettre la sortie de crise tant attendue par les plus hautes autorités de la République", explique-t-on du côté de ce département ministériel.

Il a également rappelé aux partenaires sociaux, au terme des discussions initiées dans le cadre du dialogue social permanent, que les journées de grève ne sont pas rémunérées. Conformément à la loi n° 18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’État.

Suite à ces différents échanges, le Syndicat national des magistrats du Gabon a annoncé, vendredi passé, qu'il tient aujourd'hui une assemblée générale extraordinaire au Palais de justice de Libreville, ainsi que dans les chefs-lieux de province. Cette réunion cruciale intervient après la mise en place d'une commission tripartite par le ministère de la Justice, chargée d'analyser les causes de la grève actuelle et de proposer des solutions durables. Selon un communiqué du secrétariat général du Synamag, signé par Harnac Claver Mbele, l'ordre du jour inclut un bilan des actions du bureau exécutif depuis le début du mouvement de grève. Les magistrats devront aussi se prononcer sur la suspension ou le maintien du mouvement. Cette décision pourrait marquer un tournant dans la crise qui secoue actuellement le système judiciaire gabonais.

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