Cémac/Industries créatives : faire du patrimoine culturel un moteur économique

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) disposent d’un immense potentiel dans le secteur des industries culturelles malheureusement encore sous-exploité. Or, la culture est un vecteur de développement durable et de cohésion sociale.

Aussi la Cémac, en partenariat avec l’Unesco, a-t-elle organisé à Libreville, le 27 février 2025, une réunion d’échange sur l’élaboration d’une stratégie culturelle pour la sous-région. Une stratégie qui reposera sur les besoins réels du terrain. Car il ne s’agit plus seulement de préserver le patrimoine culturel, mais d’en faire un véritable moteur économique à travers une industrie créative structurée, comme l’a souligné Joanne Prisca Mengue Me Ndong, représentante résidente de la Cémac.

À terme, l’objectif est de valoriser et protéger le patrimoine culturel des États membres tout en luttant contre le chômage. Une initiative saluée par Alain Batchielily, secrétaire général du ministère de la Culture et des Arts, représentant la ministre empêchée.

Pour lui, cet outil sous-régional répond aux attentes des acteurs culturels en matière de promotion, de protection et de développement des compétences dans le secteur. Un avis partagé par Thierry Nzamba Nzamba, anthropologue et administrateur de programme au bureau de l’Unesco à Libreville.

Selon lui, cette consultation tombe à point nommé, d’autant que les instruments normatifs du secteur sont en cours de révision au Gabon, qui s’est doté d’un plan quadriennal pour les industries culturelles et créatives.

À noter que cette journée de consultation s’inscrivait dans le cadre du suivi de la conférence mondiale Mondiacult sur les politiques culturelles et le développement durable.