Point de temps à perdre dans la réforme des institutions gabonaises entamée sous l'ère de la Transition. Laquelle devrait définitivement connaître son épilogue au terme des élections législatives, locales et sénatoriales qui se tiendront entre le 17 septembre et le 29 novembre prochains. Mais avant la tenue de ces différents scrutins, le corpus électoral devra être repensé comme l'a été la Constitution gabonaise sous l'ère du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
C'est dans ce cadre qu'a eu lieu hier la rencontre entre le premier magistrat gabonais et les représentants (deux par écurie) des différentes chapelles politiques légalement constituées. Une première rencontre du genre après l'investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema, le 3 mai dernier, comme nouveau président de la République gabonaise. En présence de nombreuses personnalités étrangères dont quinze (15) chef d'État du continent africain.
Avec les acteurs politiques, Brice Clotaire Oligui Nguema a fait preuve de pédagogie. Objectif : coller à l'assertion selon laquelle "la répétition est pédagogique". Emboîtant le pas à l'ancienne ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue-Mintsa, et égal à lui-même, l'actuel locataire du Palais du Bord-de-mer a fixé le cap en exprimant la nécessité de redéfinir les modalités de création et d'existence des partis politiques, acteurs majeurs dans l'expression du suffrages, en s'appuyant sur les dispositions légales y relatives.
Fustigeant la prolifération pathologique qui caractérise la création de partis politiques, le président de la République a appelé ses interlocuteurs à une meilleure structuration de leurs différentes formations politiques dans le respect du cadre fixé par la loi. À cet effet, pour exister, un parti politique doit compter 18 000 membres répartis sur l'ensemble du territoire national, avoir un siège, un compte bancaire, obtenir 5 parlementaires et 30 conseillers aux prochaines élections.
En vue de statuer sur cette restructuration, le numéro un gabonais a annoncé la mise en place imminente de deux grands comités en application des conclusions du Dialogue national inclusif. Constitués de 30 membres chacun, dont 15 représentants de partis politiques et 15 autres membres parmi lesquels des juristes, administratifs, parlementaires et autres experts, ces comités auront pour rôle respectif de statuer sur la rédaction de la loi sur les partis politiques ainsi que le découpage électoral sur l'ensemble du territoire national.
Aussi est-il revenu sur l'idée agitée, dimanche dernier, par l'ancienne "patronne de la Réforme des institutions". Singulièrement, la création de deux comités, composés d'une vingtaine de membres chacun. Deux instances en gestation dont l'une se penchera sur l'élaboration de l'avant-projet de loi relative aux partis politiques.
Pour leur part, les responsables des partis politiques ont adressé leurs félicitations au chef de l'État pour sa brillante élection à la magistrature suprême. Exprimant leur volonté de respecter les dispositions légales quant à la restructuration de leurs partis, ils ont sollicité du président de la République un prolongement des délais de leurs concertations internes en vue de présenter des dossiers bien élaborés.
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