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Enquête

Makouké : le bac en panne, le cri de détresse des populations

Le bac assurant la traversée à Makouké ne fonctionne plus.

Mis en service depuis plusieurs décennies, le bac Marie-LA1023 – proprieté de l'entreprise Olam –, a toujours joué un rôle crucial dans la vie des populations. Notamment dans la traversée des personnes : élèves, commerçants, administratifs et travailleurs – et aussi des biens – d'une rive de Makouké à l'autre. Une localité de la province du Moyen-Ogooué, au centre du Gabon.

Pourtant, il y a peu, à la faveur d'une visite inopinée de la délégation provinciale des Affaires maritimes et fluviales (DPAMF) du Moyen-Ogooué, on y a découvert des anomalies sur l’engin flottant. Obligeant celui-ci à arrêter momentanément sa routine, pour permettre à son propriétaire de procéder aux travaux d'urgence portant sur le nettoyage compl e t d e s cales avec drainage d’eau ; la révision des tôles des différentes parties des cales ; la vérification de la soudure de la cloison transversale, etc., avant sa remise en service.

À défaut, l'expert commis recommandait son remplacement. La première hypothèse a été admise. Seulement, quelques jours après une reprise timide, le bac Marie-LA1023 a “rendu l'âme”. Les moteurs ne fonctionnent plus. Sa cessation d'activités est une épine dans le pied des populations des deux rives de Makouké, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Cette situation gêne aux entournures les habitants de cette partie du Moyen-Ogooué, qui devront désormais braver le risque en empruntant des embarcations de fortune (pirogues) pour rallier les différentes rives. "Le bac dans le district de Makouké est notre pont mobile, sans celui-ci on est coincé, nous avons des véhicules d’un côté et la population de l’autre. Il nous permet donc de nous mouvoir. Quand il est en panne, cela entrave globalement les activités, non seulement de l’administration, mais aussi des populations", a confié le sous-préfet, Elie Maganga Bignoumba.

Non sans ajouter que face à cette infortune répétitive, les habitants de Makouké souhaitent désormais, et pourquoi pas, la construction d'un pont classique pour pallier l’insuffisance de ces engins d'Olam, qui accusent le poids des années. Le premier datant de 1980 et le second de 1990. "Et si l’on ne peut construire un pont pour l’heure, la solution à court terme c’est de procéder au remplacement d’un nouveau bac sur le fleuve", a dit en substance le sous-préfet.

Cet énième cas de cessation des activités du bac Marie-LA1023 vient aussi impacter négativement l’économie de la localité. Entendu que nombre de ses commerçants se ravitaillent à Lambaréné. D'où la crainte nourrie des pénuries dans les jours à venir.

Le cas également du carburant qui vient essentiellement de Libreville ou du chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué. En dehors des caprices du bac, notons aussi que l’axe carrefour Makouké-débarcadère, long de 12 kilomètres, est en piteux état et expose les populations à de graves accidents de la route. Des chantiers ont été lancés et sont visibles sur toute l’étendue du territoire national. Makouké et ses 3 000 âmes aspirent aussi au bien-être et souhaitent vivement être impactés par ces transformations initiées par les plus hautes autorités du pays.

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