C'est l'un des projets phares de cette Ve République naissante. Il tient une place de choix pour illustrer, au mieux, l'épithète de "Bâtisseur" du président de la République : le boulevard de la Transition.
Long de près de 3 km, le projet devrait irradier à partir du pont Deemin – Carrefour Jeanne Ebori jusqu'aux environs des logements des professeurs de l'Université Omar Bongo (UOB) sur l'avenue Paul Marie Yembit –, tous les quartiers partant des Affaires étrangères. Ce sera une longue "saillie lumineuse", qui participera à l'urbanisation de cette partie de Libreville, d'autant que de nombreux ouvrages d'art, tels que dalots et voies connexes lui seront rattachés.
D'autres éléments d'embellissement lui seront également accolés. En effet, il est prévu, selon le plan directeur du projet, l'aménagement des parcs et espaces de stationnement des deux côtés tout au long de la voie, qui l'embelliront davantage. Lancés il y a un an, les travaux se poursuivent à un rythme satisfaisant. En l'état actuel du chantier, le terrassement a déjà beaucoup avancé dans la Section 1 qui correspond à la partie du linéaire comprise entre le pont Deemin et derrière l'Assemblée nationale.
Les engins lourds oeuvrent quotidiennement et inlassablement dans les tâches d'enrochement, de purge, de sablage, de latérite, etc. Ce qui a permis à la société adjudicataire Soco TP, consciente de l'intérêt de ce projet auprès non seulement des plus hautes autorités mais également des populations, d'offrir une "brèche", sous la forme d'une esquisse, afin de donner un "tout petit aperçu" (selon les termes du chef de chantier Loïc Ekome Essono Kodjo) de ce que sera finalement le boulevard de la Transition.
Grâce aux premiers travaux, du côté du pont Deemin, on peut apprécier la qualité du point de départ de cette voie dont les caractéristiques donnent déjà le ton de ce qu'elle sera au terme des travaux exécutés à un rythme appréciable. Avec ses 2x3 voies et un magnifique terre-plein sur toute sa longueur, le boulevard de la Transition constituera un facteur indéniable de rayonnement apportant la transformation radicale par sa réalisation.
Vu sous cet angle, c'est bien plus qu'une simple grande voie qui est en construction, car ses "dividendes" sur le triple plan environnemental, économique et social seront considérables. L'oeuvre vient compenser des décennies de négligence coupable de l'urbanisation d'une zone malfamée, constituée d'une immense végétation de taudis désaffectés réduits en miettes à la suite de l'opération de déguerpissement lancée par l'État.
Et le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, le sait mieux que quiconque. Lui qui a surpris les ouvriers en y effectuant récemment une visite inopinée pour en évaluer les avancées. Ses questionnements avaient valeur de stimulation et d'assurance pour les agents, d'autant qu'il a même "sollicité des correctifs et des ajouts" à certains endroits du linéaire. Mais l ' ouvrage a toutes les chances d'être ce qu'il doit être : une majestueuse réalisation autoroutière.
La multitude d'expertises (cabinet d'architecture, concepteurs et réalisateurs d'ouvrages d'art, cabinets d'études, etc.) qui se relaient sur son berceau encadrent avec soin la conformité de chacune des étapes de son évolution. L'objectif d'ériger cette grande infrastructure routière qu'est le boulevard de la Transition étant de fluidifier le trafic urbain et de moderniser le visage de Libreville.
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