Port-Gentil : des gros tas d'immondices inondent la ville

Rendre à Port-Gentil son lustre d'antan, c'est l'un des objectifs que s'était fixée l'actuelle délégation spéciale au moment de sa prise de fonction. Aujourd'hui, alors que leur mission tire inexorablement à sa fin, le délégué spécial, le général de corps d'armée Pierre Rizogo Rousselot, et ses "troupes", ont-ils atteint cet objectif ?

À cette question, alors que l'heure des bilans approche, nombre de riverains notent l'échec des autorités municipales sur ce volet, reconnaissant qu'elles se sont battues avec les armes à leur portée, mais que l'ennemi – les immondices – a été bien plus fort. Conséquence : de nombreux quartiers de la cité pétrolière croupissent sous le poids des ordures, en dépit de multiples initiatives tendant éradiquer le fléau.

Pour preuve, cadres de la province et entreprises citoyennes ont même apporté leur appui à la municipalité, mais sans l'effet escompté. Il y a quelques semaines, l'Hôtel de Ville s'est doté d'équipements (camions et poubelles, notamment) en vue d'améliorer la collecte des ordures ménagères, mais rien n'y fait. Au Transfo, Salsa, Quartier-Sud, Ntchengué… des montagnes d'ordures jonchent toujours les trottoirs.

Interrogés, notables et riverains estiment que la délégation spéciale, tout comme ses devanciers, a "oublié" le volet pédagogique et la répression. "Il y a trop de laxisme dans la gestion. Les autorités gagneraient à sensibiliser, avec la collaboration des chefs, les populations sur le bien-fondé de garder l'environnement propre ; d'établir des règles et, le cas échéant, sanctionner les contrevenants", soutient l'un d'eux, sous couvert d'anonymat.