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Politique

Investiture du président Gabonais: le crescendo d’une nation au stade  d’Akanda 

Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République | DR

Il est 5 h 18 quand Mélanie, robe verte et foulard jaune, monte dans un taxi-bus bondé à Nzeng Ayong. « On roule vers notre tournant », lance-t-elle. Sur la voie rapide, les véhicules bariolés de drapeaux forment un ruban ondulant jusqu’à Angondjé. Les bus privés affichent « Cap sur l’unité » ; les motos-taxi, elles, klaxonnent l’hymne national en morse sonore.  

Aux abords du stade, les petits commerces se mélangent aux premiers accords des fanfares. Les bénévoles glissent à chaque arrivant une casquette tricolore et des drapeaux.  Déjà, les gradins avalent les flots humains sans bousculade.  

La rumeur se contracte, puis explose quand le cortège présidentiel débouche sur la pelouse. Puis vient l’instant attendu : Oligui Nguema prête serment d’une voix posée. Étienne, 63 ans, ex-cheminot, étouffe un sanglot : « Il nous rend notre dignité. Et ces confettis, c’est la pluie qu’on attendait. »  

Quatre écrans géants tournés vers l’extérieur et dans les grands carrefours de la capitale offrent la cérémonie aux milliers de retardataires. « Même sans billet, je suis VIP », jubile Samira, vendeuse de beignets, avant de tendre un cornet fumant à un touriste congolais étonné par « ce calme malgré la marée humaine ».  

« C’est notre selfie national », sourit Aïcha, infirmière, le bras encore levé. L’émotion est à son paroxysme au stade.
 

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