Devenue une véritable gangrène, la corruption au Gabon semble avoir atteint son paroxysme. Du moins, c'est ce que l'on retient du dernier classement africain dans l'indice de la perception de celle-ci qui place le pays au 33e rang en 2024. Une bien maigre performance, au vu des efforts consentis par le gouvernement pour venir à bout de ce phénomène.
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'il faut comprendre le vice-président du gouvernement, Hugues Alexandre Barro Chambrier, si l'on s'en tient à sa déclaration du vendredi 11 juillet dernier, à l'occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption, où il a réitéré l'engagement de l'Exécutif à rompre avec l'impunité pour "restaurer la justice sociale et la confiance du public".
Mais s'il est vrai que les médias, sans occulter les autres, ont un rôle significatif à jouer dans la lutte contre la corruption au Gabon, il n'en demeure pas moins que cette mission est fortement compromise sur le terrain. Dans le sens où l'accès aux sources d'information reste un parcours du combattant pour la presse. Cela, malgré la bonne volonté de cette dernière à rendre public ce qui doit l'être. D'où la question : comment alors aider les gouvernants à lutter efficacement contre ce fléau, si l'accès à la bonne information – pour dénoncer les mauvaises pratiques – est difficile, voire impossible ? Que faire dans ce cas ? Chacun est ainsi invité à la réflexion.
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