REAGIR : Persis Lionel Essono Ondo dépose son tablier

La vie est tout sauf un long fleuve tranquille au sein de "Réappropriation du Gabon de son indépendance pour sa reconstruction" (RÉAGIR). Persis Lionel Essono Ondo, président intérimaire et proche de François Ndong Obiang (reconduit à la tête du parti, peu avant l'ouverture de la campagne électorale, malgré leur exclusion), vient d'en claquer la porte.

Une décision rendue publique au courant de la semaine. Alors que l'intéressé a défendu bec et ongles le "oui" au dernier référendum. À cela s'ajoute son implication dans la campagne électorale de Brice Clotaire Oligui Nguema, vainqueur de la présidentielle du 12 avril dernier.

À la surprise générale, l'"éphémère" directeur du Fonds gabonais d'investissements stratégiques (FGIS) a fait des révélations pour le moins fracassantes. "Le congrès aurait dû être un moment de consolidation démocratique. Il n'aura été qu'un simulacre entaché d'irrégularités graves", a-t-il laissé entendre dans sa lettre de démission. Non sans souligner que : "Le président du parti (Ndlr : François Ndong Obiang) n'a pas été élu mais désigné". A

rguant que le vice-président de l'Assemblée nationale a orchestré ladite "manigance" pour se maintenir à la tête du parti. Très remonté, Persis Lionel Essono Ondo n'est pas allé par quatre chemins. "(...) Je refuse d'être le paillasson d'un groupuscule d'individus dont le seul but est d'utiliser RÉAGIR pour se hisser au sommet de l'État", accuse-t-il. Avant d'ajouter : "Mon engagement pour les valeurs démocratiques demeure intact. Je continuerai à oeuvrer aux côtés du président de la République". P

ourquoi le démissionnaire n'a-t-il pas porté sur la place publique son ressenti plus tôt ? Cette sortie du bois ne crédibilise-t-elle pas l'aile de Michel Ongoundou Loundah qui se présente comme le président provisoire de RÉAGIR ? Faut-il voir dans sa démission une forme de frustration ? Dans tous les cas son départ est révélateur d'un malaise profond à RÉAGIR.