Alain-Claude Bilie-By-Nze ne se laisse pas démonter. Alors que certains pensaient que les événements "regrettables" de Mitzic, dans la province du Woleu-Ntem, allaient freiner sa course, l'homme politique a repris le chemin de sa tournée nationale dès le week-end dernier. C'est la province du Moyen-Ogooué qui a été le théâtre de ses déplacements, avec des étapes à Bingoma, Ndjolé, Ebel-Abanga, Bifoun, Mitonè et Lambaréné.
Face aux populations, l'ancien Premier ministre a réitéré le mea culpa qu'il avait déjà formulé dans le Septentrion. Reconnaissant sa part de responsabilité dans le régime précédent, il a toutefois tenu à marquer une distinction claire : "Oui, je reconnais ma part de responsabilité. Mais il y a une différence entre responsabilité et culpabilité. Il y a des coupables", a-t-il insisté.
Pour Bilie-By-Nze, potentiel candidat à la présidentielle du 12 avril prochain, l'heure est à la refondation. Il dénonce un système de gouvernance "mauvais", en place depuis plus d'un demi-siècle, et appelle à un véritable changement de paradigme. Un nouveau régime doit voir le jour, débarrassé des "oripeaux" et des pratiques déviantes du passé, a-t-il martelé devant ses interlocuteurs.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n'est pas épargné par les critiques. Droit dans ses bottes, Bilie-By-Nze n'hésite pas à accuser le régime actuel de "faire pire" que celui d'Ali Bongo Ondimba, déposé le 30 août 2023. Un retour à l'ordre constitutionnel et une alternance démocratique sont plus que jamais nécessaires, a-t-il affirmé : "Le Gabon ne peut être indéfiniment sous la coupe d'un régime militaire."
Enfin, l'occasion faisant le larron, Bilie-By-Nze a répondu, tant bien que mal, aux accusations de certains compatriotes qui l'accusent d'avoir été l'homme lige d'Ali Bongo Ondimba.
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