L'élection présidentielle du 12 avril prochain s'annonce sous un nouveau jour, bien loin de celle annulée le 30 août 2023 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Les ambitions politiques commencent à se dessiner, mais une grande partie des leaders de la Plateforme "Alternance 2023" se retrouve exclue de la compétition.
En effet, quatre figures emblématiques de cette coalition, à savoir Albert Ondo Ossa, Raymond Ndong Sima, Paulette Missambo et Pierre-Claver Maganga Moussavou, sont touchées par la limite d'âge imposée par la nouvelle Constitution gabonaise. Ces personnalités, appartenant au "club des septuagénaires", voient leurs aspirations politiques compromises. L'article 43 de la Loi fondamentale précise que pour être éligible à la présidence, un candidat doit être âgé de 35 ans au minimum et de 70 ans au maximum. Cette restriction d'âge les exclut alors directement du processus électoral.
Les critères d'éligibilité, clairement définis dans l'article 170 du Code électoral publié le 22 janvier dernier, renforcent cette exclusion. La phrase célèbre "dura lex sed lex" — "la loi est dure, mais c'est la loi" — prend tout son sens dans ce contexte, illustrant la rigueur des règles en vigueur.
Mais les leaders de "Alternance 2023" ne sont pas les seuls à se retrouver sur la touche. Un large éventail de personnalités issues du gotha administratif de la Transition est également concerné par ces nouvelles restrictions. Des figures telles que le Vice-président de la Transition, le secrétaire général de la présidence, ainsi que les présidents et vice-présidents des deux chambres du Parlement, sont soumis aux mêmes critères d'inéligibilité. Les articles 40, 44, 52, 54 et 54 Ter de la Charte de la Transition renforcent cette exclusion, plaçant ainsi de nombreux acteurs clés hors du jeu.
La configuration actuelle ouvre la porte à une nouvelle génération de candidats, potentiellement plus jeunes, qui pourraient mieux incarner les attentes d'une population en quête de renouveau. Les électeurs gabonais, impatients de voir émerger des visages frais sur la scène politique, pourraient accueillir ces nouvelles figures avec enthousiasme.
Au final, cette élection présidentielle ne se limite pas à un simple rétablissement du processus démocratique ; elle pourrait également marquer le début d'une nouvelle ère pour le Gabon. Les enjeux sont considérables, et la lutte pour la magistrature suprême se prépare dans un contexte où de nombreux leaders historiques sont écartés, laissant la voie libre à des alternatives prometteuses. La population attend avec impatience les développements à venir, espérant une transformation significative du paysage politique.
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