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Faits divers & Justice

Victime d'un accident de travail en 2024, Armel Nkombe traîne son employeur en justice

Armel Nkombe est, depuis l’année dernière, condamné à vivre avec une jambe en moins. © DR

Le 5 novembre 2024, Armel Nkombe, Gabonais, avait été victime d'un accident de travail qui marquera à jamais son existence. Ce jour-là, au quai de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) à Owendo, il avait perdu sa jambe gauche, en pleine activité. Il était alors employé de Carthago Venture Gabon, une entreprise spécialisée dans le recrutement et la mise à disposition de personnels.

Selon les témoins de la scène, l'accident serait survenu après le non-respect des règles sécuritaires lors d'une opération de sortie des barges. Le commandant du bateau aurait engagé une dangereuse manœuvre à la suite de laquelle le pied de l'accidenté aurait été coincé contre une bite, avant d'être sectionné. Depuis ce drame, aucune des deux entreprises concernées, Carthago Venture Gabon et Norden (employeur de l'accidenté), n’a assumé sa responsabilité.

Au point que ce compatriote, dont le malheur est apparemment d'avoir cherché à travailler, se retrouve abandonné à son triste sort. Aujourd'hui, le dossier est entre les mains de la justice gabonaise à la suite d'une plainte déposée par la victime, jeudi dernier. Les soins d'Armel Nkombe ont tout de même été supportés par Carthago Venture Gabon et Norden. Le problème ne résiderait pas dans le refus des entreprises de le dédommager, il serait plutôt lié à la faible valeur de l'offre.

Armel Nkombe confie que "Carthago Venture Gabon m'a proposé 14 millions de FCFA, sans prothèse, ni poste réaménagé. Ayant trouvé cette offre insuffisante, j'ai porté plainte". Joint au téléphone hier, un responsable de Norden souligne que "la victime était en prestation de service chez nous, et non sous contrat car nous n'étions qu'utilisateurs". Néanmoins, notre interlocuteur assure avoir rempli ses obligations, "en déclarant l'accident et en initiant la procédure au niveau de la CNSS pour que la victime jouisse de ses droits, tout en le prenant en charge pendant toute la période où il était en arrêt maladie.

" Les parties se sont retrouvées devant les autorités compétentes, sans parvenir à un accord. Carthago Venture Gabon aurait refusé d'accéder à la requête de son employé, obligeant l'administration à établir un certificat de non-conciliation. "Ce cas ne constitue pas un incident isolé, il révèle une pratique courante parmi de nombreux employeurs au Gabon qui choisissent délibérément de ne pas déclarer leurs salariés temporaires à la CNSS", dénonçait déjà Jocelyn Louis Ngoma, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Gabon (Fétrag).

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