Ndendé-Tchibanga : comment relancer le chantier ?

Le chantier Ndendé-Tchibanga (90,75 km) va battre le record des projets routiers au Gabon, en termes de durée d'exécution. Initié en 2013, il n'est toujours pas achevé. Cette fois-ci, non pas par la faute de l'entreprise adjudicataire, Covec, qui exprime pourtant sa bonne volonté de tenir le chronogramme, mais du fait du gouvernement qui peine à honorer ses engagements financiers. 

Et cela, depuis le régime déchu. Après un arrêt de 8 ans, les travaux ont été repris le 9 décembre 2023 pour un achèvement initialement prévu au bout de 18 mois. Un an plus tard, il a encore été stoppé. C'est pour le relancer que le ministre en charge des Travaux publics, Edgard Moukoumbi, était, du 10 au 11 juillet courant, dans la province de la Nyanga, qui doit accueillir les manifestations de la 2e édition du " Coup de la libération", le 30 août prochain.

Après la visite de ce linéaire et du tronçon Tchibanga-Mayumba (109 km) confié aussi à Covec, suite au désistement du groupe Santullo-Sericom, il a eu une séance de travail avec, entre autres, la société chinoise précitée. Le point technique et financier exhaustif qui lui a été fait à cette occasion met en exergue une dette de près de 20 milliards de FCFA. Toutefois, l'entreprise a maintenu un minimum d'activités, notamment au niveau de son usine de concassage. Sur le lieu, il y a un stock de concassé suffisant pour tirer 15 km de route.

"Ce qui constitue un effort important de la part de Covec, qui attend simplement un geste financier de la part du gouvernement pour se remettre à l'ouvrage", a confessé le ministre Moukoumbi. Pour rappel, ces travaux ont connu un premier arrêt le 17 décembre 2015, alors qu'il ne restait que 27 km à exécuter. Puis un deuxième depuis six mois déjà. Ce qui a occasionné des détériorations à plusieurs endroits. Rassurée par le membre du gouvernement, la société chinoise reprendra incessamment ses opérations.