Bien que nombre d'observateurs de l'affaire Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin aient vu en leur départ du Gabon une sorte de rétractation de la part de la justice gabonaise, il n'en est rien en réalité. Et pour cause. La victoire diplomatique célébrée à Luanda, la capitale angolaise qui a constitué la première destination du président déchu et de sa famille, n'a pas eu pour effet d'éteindre les charges de présomption de faux et usage de faux, détournement de fonds publics, complicité de détournement, corruption active, blanchiment de capitaux, concussion et association de malfaiteurs, entre autres, retenues contre les deux accusés.
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C'est dire manifestement que toutes les gesticulations observées ces derniers jours dans le cadre de la procédure intentée auprès du parquet de Paris à grand renfort médiatique semblent loin de doucher la détermination des autorités judiciaires de notre pays.
Le temps de la justice n'étant pas celui des médias. Aussi les poursuites engagées par le parquet général à l'encontre de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin demeurent- elles plus que d'actualité. Et d'après le maître des poursuites dont la procédure entamée à l'encontre des accusés se veut inébranlable, la décision de leur mise en liberté provisoire n'interrompt nullement le cours normal de celle-ci. D'autant qu'elle suit naturellement sa procédure jusqu'à la tenue d'un procès juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables.
À cet égard, pour prouver leur innocence, les prévenus doivent se présenter, on l'espère, devant la justice gabonaise pour la tenue du procès tant attendu.
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