Alors que des milliers d'élèves, à travers le Gabon, planchent actuellement sur les épreuves du baccalauréat, certains vivent cette expérience dans des circonstances particulièrement difficiles. C’est le cas de la jeune T. candidate libre, âgée de 27 ans, qui passe son examen… depuis sa chambre au Centre hospitalier universitaire mère et enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJ).
Admise en urgence en début de semaine pour une constipation sévère, T. n’a pas voulu renoncer à son objectif : décrocher son bac général, série B. Alertés par ses cadets, les responsables du centre d’examen de Ntoum ainsi que la Direction générale des examens et concours (DGEC) ont rapidement réagi. Dès le lendemain, une équipe s’est déplacée au CHUMEFJ pour organiser la tenue des épreuves dans sa chambre d'hôpital. Grâce à la mobilisation conjointe du personnel hospitalier et de l’Éducation nationale, un dispositif exceptionnel a été mis en place : deux surveillants sont présents auprès de la candidate T. pour garantir le bon déroulement des examens dans ce contexte hors cadre.
" Ce n’était pas facile, j’étais fatiguée et un peu stressée, mais surtout très motivée ", confie T. " Je suis l’aînée d’une fratrie de quatre enfants. Mes trois frères comptent beaucoup sur moi, je dois réussir non seulement pour moi, mais aussi pour eux ", a expliqué hier à L'Union la jeune femme. Candidate au bac pour la quatrième fois, elle poursuit avec détermination : " Cette fois, je passe le bac allongée sur un lit d’hôpital. Je voulais montrer qu’on ne doit jamais abandonner, même face à l’adversité. "
Hospitalisée depuis mardi, T. a malheureusement manqué l’épreuve d’économie, qui ouvrait l'examen, mardi à 14h. Les examinateurs assurent qu’une session de rattrapage lui sera organisée samedi prochain. Cette situation inédite souligne l’importance d’adapter les conditions d’examen pour les candidats en situation de handicap ou de maladie, afin de garantir à tous l’égalité des chances. Le personnel médical qui accompagne T. loue " son extraordinaire volonté ".
" Contrairement à mes inquiétudes, je suis assez impressionnée par la bravoure de cette patiente. Elle tient 4 heures assise et va au bout de ses épreuves malgré la maladie. Je ne peux que l'encourager et lui souhaiter non seulement un bon rétablissement mais aussi la réussite à cet examen ", a souligné Diane Marella Idiba, sage-femme major du service gynécologie du CHUMEFJ. La candidate T devrait pouvoir regagner son domicile dans les prochains jours, avec l’espoir de décrocher son précieux diplôme
random pub


