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Politique

Législatives et locales à venir : Hermann Immongault fidèle à sa ligne de conduite

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault

En charge de l'organisation des élections législatives et locales, le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, n'entend nullement transiger avec les règles et principes. C'est tout le sens de sa lettre-circulaire pondue à l'attention des délégués spéciaux en charge de la gestion des communes et des départements datée du 30 juin dernier, enjoignant ceux d'entre eux désirant de participer à ces scrutins de démissionner au préalable.

Ce, conformément aux dispositions de l'article 76 de la loi organique 001/2 025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral en République gabonaise, prohibant la participation du "ministre de l'Intérieur à une élection qu'il organise". Des dispositions qui, tout logiquement, s’étendent à l'ensemble des autorités placées sous l'autorité et la tutelle du ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation. Ce faisant, il va de soi, aux yeux du membre du gouvernement, que les délégués spéciaux ne peuvent être, d'une certaine manière, juges et parties. Au risque de bénéficier de certains avantages par rapport aux autres candidats en mettant à mal le principe d'équité. Ce qui entacherait la crédibilité des opérations électorales et pourrait déboucher sur des lendemains électoraux agités, marqués par un contentieux électoral à n'en plus finir, à l'image de ce qu'a connu notre pays par le passé.

Bien plus, cela mettrait à mal la dynamique enclenchée lors du référendum de novembre 2024 et maintenue pendant de la dernière présidentielle. À travers laquelle ce département ministériel a su tirer son épingle du jeu en organisant des scrutins transparents, démocratiques, libres, salués de toutes parts. Ce qui donnerait véritablement du grain à moudre à tous ceux qui, à tort ou à raison, se sont inquiétés ou continuent à s'inquiéter, de son rôle dans la tenue des élections politiques.

C'est dire qu'Hermann Immongault, attaché aux principes de neutralité, d'impartialité de l'administration, n'entend pas du tout dévier de la ligne qu'il s'est fixée depuis son arrivée au 119 rue Jean-Baptiste Ndende (Ex-avenue de Cointet) : la loi est doit demeurer la seule boussole de ses actions. En ce sens, en octobre dernier, l'on se rappelle, qu'il avait également adressé une note circulaire à l'attention des gouverneurs de province et de délégués spéciaux, leur rappelant, à la veille du référendum, "les obligations de neutralité et d'impartialité" auxquelles ils sont astreints. Tout en les mettant en garde en cas de non-respect de ses instructions.

S'il n'est pas allé jusque-là dans sa lettre-circulaire, tout laisse à penser que tous les éventuels contrevenants s'exposeraient aux sanctions prévues par les textes en vigueur. Et la main du membre du gouvernement ne devrait nullement trembler pour appliquer la loi dans toute sa rigueur. Toute chose en phase avec la Ve République. Toutefois, d'aucuns déplorent l'absence de timing quant à cette obligation de démissionner brandie aux délégués spéciaux.

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