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Enquête

Ogooué-Ivindo : climat apaisé après la controverse autour de la gestion de la manne présidentielle

Un instantané de la réunion présidée par la ministre du Commerce. © DR

Le linge sale se lave en famille. Cet adage populaire semble avoir inspiré les cadres de la province de l'Ogooué-Ivindo, après avoir été divisés sur l'orientation des projets autour des 7 milliards de francs offerts par le président de la république, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de sa tournée Républicaine dans ladite province au mois de mars 2024. Et dont la gestion, objet des critiques, a été confiée au Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Du coup, les esprits qui se sont surchauffés entre l'organisme onusien, le comité de pilotage composé de la gouverneure Christiane Leckat, les responsables des administrations déconcentrées concernées par les projets retenus (Éducation nationale, Santé, TP, Urbanisme...), les hauts cadres de la province et le comité technique composé du collège des délégués spéciaux de cette région, ont été apaisés. C'était à la faveur d'une rencontre "élargie à quelques
leaders d'associations de la province, qui s'est tenue le 1er octobre 2024 à Makokou", d'après la ministre du Commerce, chargée des PME/PMI et des activités régénératrices des revenus, Parfaite Amouyeme Ollame, native du G6, rencontrée à ce sujet.

Cette réunion présidée par le membre du gouvernement, à laquelle prenaient part toutes les parties précitées et concernées par la question, a été sanctionnée par un certain nombre de décisions. Les Ogivins ont notamment décidé de saisir, pour clarification, les plus hautes autorités dont le chef de l'État, le vice-président de la République, le président de la Cour constitutionnelle, les procureurs de Libreville et de Makokou et le Représentant résident du Pnud.

Les ressortissants de l'Ogooué-Ivindo, du moins ceux directement impliqués dans le suivi de la gestion de la manne présidentielle par le Pnud et l'orientation des projets y relatifs, entendent aussi faire une déclaration devant le siège du Pnud à Libreville. Tout comme, ils envisagent d'organiser une marche "de protestation spontanée dans toute la province pendant la semaine du 20 octobre 2024", peut-on lire dans le rapport sanctionnant leurs assises.

Cette future marche vise, entre autres, à exiger de l'organisme onusien des "explications sur les sommes décaissées" sur les 7 milliards. Vu qu'il y a, en réalité, un déficit de communication dans la gestion de cette enveloppe. La marche vise également à réaménager le comité de pilotage, dessaisir le Pnud du dossier, impliquer les délégations spéciales et les auxiliaires de commandement dans la gestion des fonds et exiger le départ de la gouverneure Christiane Leckat de la province de l'Ogooué-Ivindo.

Autant de décisions fortes, qui montrent que le malaise et les désaccords étaient profonds. Il fallait impérativement calmer les uns et autres "et s'accorder sur les véritables projets à fort impact social pour le bien des populations et de notre province", a assuré Mme Ollame Amouyeme. Non sans reconnaître qu'au départ "il y avait un véritable problème de coordination et de communication. Nous avons donc pris l'engagement d'affiner la stratégie de communication et de fixer les délais d'exécution des projets, car il faut reconnaître que nous avons pris du retard dans leur mise en œuvre."

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