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Enquête

Malibé I : l'enclavement interpelle les gouvernants

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Joël est un jeune cadre employé dans une société privée. Comme d'autres compatriotes, il a acquis, dans les formes légales, une parcelle sur laquelle il a bâti une villa au niveau de Malibé I, dans le 1er arrondissement de la commune d'Akanda. Plus précisément dans la zone dite "Derrière-les cimetières".

Sauf qu'ici, le niveau d'enclavement préoccupe tous ceux qui y vivent. "C'est un quartier en pleine expansion, mais il manque encore tout ce qu'il faut pour le mieuxêtre des habitants", explique Joël aux reporters de L'Union.

Présents récemment sur les lieux, ces derniers ont, en effet, vécu les conséquences désastreuses du piteux état de la route d'accès à ce quartier. En effet, entre nids-de-poule, crevasses et pans entiers de la voie recouverte de boue, cette route qui, à certains endroits, est longue et tortueuse décourage. Même les plus téméraires des usagers.

"Nous ne sommes qu'à une distance de 300 m seulement de la voie principale. Mais à cause de la nature du sol, des mares d'eau et de la boue, nous sommes contraints de crapahuter", se lamente Christian. Cet habitant servant de guide à nos reporters ajoute que "là encore, quand il pleut, c'est le désastre. Il faut absolument enlever ses chaussures et retirer ses vêtements jusqu'à la taille parce que toute cette partie se transforme en un lac circonstanciel". Cette situation a souvent causé du tort aux jeunes apprenants qui habitent le quartier.

"Nos enfants, pour aller à l'école, éprouvent souvent des difficultés pour ac- céder à la voie principale. Pour éviter de salir leurs tenues, ils se livrent à une gymnastique sans pareille. D'autres sont obligés de sortir de leurs maisons avec un habit de rechange jusqu'au goudron avant de porter l'uniforme", relate-t-on.

Les personnes âgées sont confrontées aux mêmes difficultés, surtout en cas de maladie. À ce moment-là, la brouette devient le principal moyen de transport, à défaut de porter le malade sur le dos. Il faut alors parcourir les 300 mètres pour atteindre la voie principale, avant de trouver un taxi, un clando ou tout autre transport en commun.

À côté du piteux état de la voie, il y a que la zone est également privée d'électricité et d'eau. "Nous avons un sérieux problème d'eau. Les conduites d'eau ont été placées dans d'autres zones qui avaient ce même problème, sauf dans la nôtre", se plaint un autre habitant du quartier. Ce dernier déplore également l'absence de poteaux électriques. "Pour le moment, nous nous alimentons en électricité en tirant le câble sur des kilomètres. Ce qui explique l'anarchie que vous observez avec l'installation desdits câbles", explique-t-il.

Et pour s'approvisionner en eau, ceux qui disposent d'un moyen roulant vont le plus souvent recueillir le précieux liquide ailleurs. "Nous qui n'avons pas de véhicules, sommes obligés de recourir aux services des fameux transports-citernes d'eau qui distribuent le précieux liquide moyennant quelque chose", souligne-t-on.

Mais à Malibé 1, nul ne veut perdre l'espoir de voir le CTRI passer un jour par-là.

 

Charly NYAMANGOY BOTOUNOU

Libreville/Gabon

 

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