Le week-end dernier, Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a appelé à la mise en place d'une majorité présidentielle. Un grand regroupement, selon lui, dans lequel devraient se fondre les alliés et autres soutiens du chef de file de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Brice Clotaire Oligui Nguema. Non sans toutefois inviter à tirer les leçons du passé.
"Nous (...) réaffirmons ici et maintenant la disponibilité du RPM à coopérer pleinement avec ce nouvel instrument politique dans le cadre d'une majorité présidentielle dont les fondements doivent radicalement se démarquer des errements du passé", a-t-il lâché. Des propos lourds de sens ! Dans un passé récent – peu avant la présidentielle de 2023 – la galaxie présidentielle d'Ali Bongo Ondimba avait volé en éclats ou presque.
Et pour cause, la formation du président de la République déchu se taillait la part du lion, au détriment de ses alliés. Le Parti démocratique gabonais (PDG), considéré à juste titre comme locomotive de ladite majoriité présidentielle, occupait les postes "juteux" au sein de l'administration et siégeait quasiment toute seule au Parlement de l'époque. Dans le même temps, les autres membres de la Majorité républicaine et sociale pour l'émergence (MRSE) avaient droit à la portion congrue.
Une situation que n'avait de cesse de déplorer Jean-Boniface Assélé, président-fondateur du Centre des libéraux réformateurs (CLR). D'ailleurs, on se souvient qu'il comptait se présenter contre la tête de file de la MRSE, Ali Bongo Ondimba, au scrutin présidentiel d'août 2023. Un projet tué dans l'œuf par le Centre gabonais des élections (CGE). Lequel avait estimé que ce dernier, appartenant à la MRSE ne pouvait se porter candidat car n'ayant pas démissionné dans les délais requis.
Cette posture dénoncée par les militants du CLR et autres sympathisants de Jean-Boniface Assélé avait été confirmée en son temps par les membres de la Cour constitutionnelle... Si d'aventure la Majorité présidentielle, agitée par Barro Chambrier à l'aune de la création de l'UDB, venait à se concrétiser, les mêmes travers risquent de se reproduire.
Surtout au rythme des nombreuses adhésions d'anciens "Pdgistes" et autres "profito-situationnistes". Ne dit-on pas que "qui a bu boira"... D'où la nécessité pour cette éventuelle Majorité présidentielle, de s'établir sur des bases solides et transparentes, capables d'instaurer en son sein un climat de convivialité et de respect mutuel entre ses membres.
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