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Faits divers & Justice

Le "boucher" de Montagne-Sainte : ces zones d'ombre qui ravivent la douleur des familles

Le "boucher" de Montagne-Saint

L'audience de Yannick Noah Belingui semble avoir laissé un goût d’inachevé. Et pour cause. Ni les familles des victimes, ni la défense ne sont pleinement satisfaites. L’assistance, qui a pris la salle d'assaut pour la manifestation de la vérité, est, quant à elle, repartie avec davantage de doutes que de réponses. D'autant plus que tout au long de sa comparution, l’accusé a soigneusement évité d'aller dans les détails. Non sans esquiver toute précision permettant de faire jaillir plus de lumière. Toute chose qui n'a pas moins gêné son avocat, Me Hugues Boguikouma, "destabilisé" par l'attitude de son client.

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Aussi, pour le conseil, la stratégie adoptée par l’accusé empêche les familles de faire réellement leur deuil. "Il a reconnu les faits, mais sa version n'est pas correcte, elle est floue comme récitée. Elle ne permet ni à la justice d’éclairer les faits, ni aux familles d’entamer un véritable processus de guérison en faisant leur deuil. Un aveu doit être étayé par des faits limpides. Or, il sème le doute", a indiqué le conseil commis d'office.

De fait, les contradictions de Yannick Noah Belingui sont tellement flagrantes entre ses différentes déclarations. Car, lors de l’enquête préliminaire, il avait avoué avoir décapité sa victime et prélevé les parties intimes à des fins rituelles. Devant les médias, il avait même évoqué des intentions cannibales, affirmant vouloir manger la tête et les parties génitales. Puis, à la barre, il vient maintenant déclarer avoir été possédé par un esprit maléfique l'ayant habité au moment du carnage.

Pour les familles, la condamnation oui, mais la vérité reste cachée. Au cours d'une pause, un proche des victimes a lancé avec colère : "Il cache la vérité, il avait des complices !". C’est donc sur une note d’amertume que Yannick Noah Belingui, après avoir ôté la vie à deux générations d’une même famille, a quitté la salle d’audience. Aussi, sa demande de pardon n’a-t-elle convaincu personne. Car en refusant de livrer toute la vérité, il a une nouvelle fois ravivé la douleur des familles. C'est dire que la Police judiciaire (PJ) devrait peut-être encore creuser, pour éclairer ces zones d'ombre.

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