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Faits divers & Justice

Affaire Sylvia Bongo : la piqûre de rappel du parquet général

Eddy Minang

Hier, le procureur général près la Cour d'appel judiciaire de Libreville a entretenu, à nouveau, la presse sur l'affaire Sylvie Marie Aimée Valentin (connue des Gabonais comme étant Sylvia Bongo) et Noureddin Bongo Valentin. Il s'est agi pour Eddy Narcisse Minang de défendre la décision de justice de laisser en liberté provisoire l'épouse et le fils de l'ancien chef de l'État et de recadrer le conseil de ces derniers en s'appesantissant sur des points précis.

Primo, sur le Code de procédure pénale qui, en son article 143, dispose que la mise en liberté provisoire peut être demandée, en tout état de cause, par l'inculpé, l'accusé ou son avocat et en toute période de la procédure. "Cela signifie qu'une personne en détention préventive ou son avocat peut, avant ou pendant son procès, demander sa mise en liberté. En dépit de la gravité des faits qui lui sont reprochés, le magistrat instructeur, la Chambre d'accusation ou la juridiction de jugement peut faire droit à cette demande, si les conditions prévues par l’article 132 de la même loi sont réunies", a-t-il dit.

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Justement, l'article 132 dispose que "la détention préventive est une mesure exceptionnelle. Elle ne peut être ordonnée ou maintenue que lorsqu’elle est l’unique moyen de conserver les preuves, les indices matériels ou d’empêcher, soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concertation frauduleuse entre inculpés et complices ; lorsqu’elle est nécessaire pour préserver l’ordre public du trouble causé par l’infraction, pour mettre fin à l’infraction, prévenir son renouvellement ou pour garantir la représentation de l’inculpé devant la justice."

Les prévenus pourraient néanmoins ne pas la respecter, flaire une large opinion. Mais le législateur a prévu ce cas de figure. "Lorsque, après un arrêt de renvoi, l’accusé n’a pu être saisi en vertu de l’ordonnance de prise de corps ou s’il ne se présente pas à la suite de la notification qui en a été faite à son domicile, il est jugé par contumace, sans le concours des jurés, par les magistrats professionnels", dispose l'article 257 du Code de procédure pénale.

Par ailleurs, M. Minang a moqué "le prétendu complexe de supériorité quasi maladif de certains Occidentaux à l'égard des Africains". Faisant allusion à "la sortie ridicule" d'un des avocats français de Noureddin et Sylvia Bongo qui a tenu des propos condescendants à l'égard de la justice gabonaise.

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