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Société & Culture

La première parachutiste gabonaise honorée par l'association Mekok-Me-Bone

La pionnière militaire entourée des membres de l’association Mekok-Me-Bone.

Elle fait partie du premier contingent des "femmes parachutistes gabonaises". Elle, c'est Germaine Oyane Ndong, et elle s'en souvient comme si c'était hier.

Alors en séjour officiel en Israël en 1962, le président Léon Mba est séduit par une compagnie de femmes parachutistes parmi les troupes qui lui rendent des honneurs militaires. Aussi décide-t-il d'en doter le Gabon qui vient d'accéder à son indépendance, il y a tout juste un an et demi.

Depuis Tel-Aviv, il va appeler Libreville, notamment les services de la présidence de la République pour faire diligence auprès des premiers officiers gabonais pour le recrutement du tout premier contingent de femmes sous le drapeau, avec cette précision de taille qu'il s'agit des "femmes parachutistes."

Entre autres officiers gabonais devant assurer leur formation, l'on notait la présence d'Ango Misso, Bâ Omar et Raphaël Mamiaka, tandis que d'autres cadres militaires français, venant renforcer cet encadrement, provenaient de Brazzaville.

La formation, très rigoureuse, durera un an au cours de laquelle les jeunes filles enrôlées effectueront leurs premiers des "neuf sauts" qui jalonneront leur carrière. Alors qu'elle était en plein essor, celle-ci connaîtra un funeste sort, avec le coup d'État militaire de 1964 qui entraînera la dissolution de la première armée gabonaise.

La première parachutiste gabonaise a été honorée, le vendredi 9 mai dernier, par l'Association Mekok-Me-Bone, qui a tenu à la sortir de l'anonymat.

Aujourd'hui, souffrant d'une mobilité réduite, Germaine Oyane Ndong, après l'armée, s'est convertie dans le civil et a exercé au service comptabilité de la société Ceca-Gadis. "J'avais 19 ans et j'étais la première appelée du contingent, les autres filles m'ont rejointe après. Je me rappelle bien de ce jour-là…"

Elle est restée militaire dans l'âme et a salué le "Coup de la libération" du 30 août 2023 qui a vocation à redonner aux Gabonais leur dignité.

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