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Société & Culture

Justice : le Synamag refuse la main tendue du ministre

Synamag: Le bureau du Synamag réuni hier au Palais de justice de Libreville.

Synamag: Le bureau du Synamag réuni hier au Palais de justice de Libreville. © DR

Lors de son assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue hier au Palais de justice de Libreville, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a décidé de maintenir son mouvement de grève, dénonçant l’inaction des autorités dans la mise en œuvre de la loi n° 040/2 023/relative au statut général des magistrats.

Cette loi devait offrir aux magistrats des avantages financiers et matériels significatifs afin de garantir leur indépendance et les protéger de la précarité. Pourtant, plus d’un an après son adoption, les textes d’application tardent à être élaborés et signés, laissant les magistrats dans l’expectative. " Aucun texte signé, aucune négociation, malgré les promesses. Concrètement, rien n’est fait ", a accusé le président du Synamag, Landry Abaga Essono, exprimant à cette occasion la frustration grandissante au sein de la profession.

Les magistrats réclament une transparence accrue et dénoncent ce qu’ils considèrent comme un manque de volonté politique pour résoudre la crise. Une commission tripartite, annoncée par le ministère de la Justice et composée de représentants des magistrats, du ministère de tutelle et de celui des Comptes publics, n’a jusqu’à présent abouti à aucune décision tangible, selon les syndicalistes.

Face à cette impasse, les magistrats ont choisi de poursuivre leur grève qu’ils présentent comme un moyen de lutte légitime pour défendre leurs droits et améliorer le système judiciaire gabonais. Ils ont également appelé à l’arbitrage du chef de l’État, soulignant que la situation de la justice s’est détériorée depuis leur dernière audience avec les autorités il y a 17 mois. " Cette grève n’est pas un caprice, mais un moyen de pression nécessaire ", a insisté le président du Synamag. Aussi, les magistrats exhortent-ils le président du Conseil supérieur de la magistrature à agir rapidement pour redonner à la justice gabonaise ses lettres de noblesse.

Cette crise met en lumière les défis structurels auxquels fait face la justice gabonaise, alors que les magistrats réclament des réformes concrètes pour renforcer leur indépendance et améliorer leurs conditions de travail. Le gouvernement, quant à lui, reste sous pression pour répondre à ces revendications, sous peine de voir la situation judiciaire se dégrader davantage.

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