Lors de sa prestation de serment le 3 mai dernier, le président de la République avait mis un accent sur le développement économique du pays. Le Gabon ayant accusé un retard sur ce point, Brice Clotaire Oligui Nguema en a fait une priorité de son septennat. Et pour rendre concrète cette dynamique, le numéro un gabonais doit compter sur plusieurs partenaires au développement. Raison pour laquelle le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a initié depuis le 11 mai et ce jusqu’à hier des rencontres avec plusieurs bailleurs de fonds présents dans notre pays.
Ces rencontres, élargies aux ministres de l’Économie, des Finances et de la Dette, Henri-Claude Oyima et de la Planification et de la Prospective, Louise Mvono, constituent un point de départ d’un nouveau partenariat tourné autour du Programme national de croissance et de développement, vision par laquelle est adossé l’ensemble des piliers de développement de notre pays.
Au pas de course, durant deux jours, Alexandre Barro Chambrier a discuté avec les représentants résidents du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Association des professionnels des établissements de crédit (APEC), de l’Agence française de développement (AFD), de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), de l’Union européenne, des Nations unies et la Fédération des entreprises du Gabon (FEG).
Objectif, adresser un signal à l’ensemble de ces bailleurs de fonds : le gouvernement veut aller loin après une période de transition, bien que réussie, mais caractérisée par une dette abyssale héritée de l’ancien régime. La résilience née de la période exceptionnelle connue sous le CTRI a donné une impulsion nouvelle, marquée par le besoin d’aller plus loin et d’accélérer les réformes qui vont permettre au pays de faire face à plusieurs défis. L’idée ici est d’avoir un programme commun d’ici à juin 2026 en tenant compte de la vision du chef de l’État.
PRIORITÉS• Il s’agira, selon le vice-président du gouvernement, d’arriver à une mobilisation suffisante des ressources. " Nous n’avons pas d’état de grâce. Il faut voir ce que nous avons dans le pipeline pour pouvoir accélérer. Nous voulons continuer dans le social", a indiqué le nouveau locataire de l’Immeuble du 2-Décembre.
Pour lui, les priorités urgentes vont à l’adduction en eau potable, la fourniture en électricité, l’éducation, la formation, les NTIC, les infrastructures routières, l’agriculture. Le but étant d’amener une dynamique de croissance forte et mieux redistribuée à l’ensemble des Gabonais.
Tout en saluant l’implication de l’ensemble des acteurs dans la mise en œuvre de plusieurs projets structurants durant ces 20 mois passés sous la Transition, Alexandre Barro Chambrier a réaffirmé à ses hôtes tout le soutien du président de la République pour leur participation dans les défis à venir.
ACCOMPAGNEMENT• Une marque de reconnaissance bien accueillie par l’ensemble des bailleurs de fonds, qui voient en cette nouvelle donne, une volonté des nouvelles autorités de mettre le cap sur le développement.
L’UE a, par exemple, manifesté son soutien dans la transformation économique, dans l’accompagnement des chaînes de valeur et le soutien des investissements à travers son portefeuille de projets. La BDEAC s’est également montrée favorable à cette vision.
L’institution financière sous-régionale, à travers son représentant, Patrick-Hervé Ella Peke, a décliné les projets publics en cours (route PK 5-PK 12, relogement des populations impactées par le projet des bassins-versants, plan de riposte du pays en cas de résurgence de pandémie). Sur ce dernier point, le vice président du gouvernement a indiqué voir comment reconvertir ces fonds Covid pour les rendre plus utiles en les alignant aux préoccupations de l’heure.
Dans tous les cas, ce premier tour de travail fera l’objet d’un suivi bilatéral.
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