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Politique

Délimitation des frontières Gabon-Guinée Équatoriale : l'absence d'archives fiables fait défaut au Gabon

Franck-Levy MOUSSAVOU MOUSSOUNDA

Au-delà de ce revers juridique pour le Gabon, cette décision met surtout en lumière l’affaiblissement de notre influence, tant au niveau régional qu’international.

Le Gabon, notamment sous la présidence d’Omar Bongo, a longtemps été perçu comme un acteur incontournable de la diplomatie africaine. Il est difficile d’imaginer qu’un tel différend, nécessitant l’arbitrage de la Cour internationale, aurait vu le jour à cette époque.

Par ailleurs, des questions légitimes se posent quant à la solidité des éléments présentés par la partie gabonaise. Il apparaît même que le Gabon, dans sa démarche, n’a jamais réellement contesté la souveraineté équato-guinéenne sur ces îles. Aujourd’hui, les deux États sont renvoyés à la table des négociations, mais avec un désavantage juridique marqué pour le Gabon.

Cette situation souligne l’importance cruciale de disposer d’archives fiables et, surtout, de les préserver correctement. Il est urgent que le Gabon retrouve sa place dans le concert diplomatique international, afin de restaurer une crédibilité mise à mal par une série de scandales, tant politiques que sociaux.

Cette décision de la Cour internationale de justice est définitive, car elle bénéficie de l'autorité de la chose jugée. Au vu des arguments avancés par les parties, le Gabon a perdu la bataille juridique. Sur le plan diplomatique, cette situation révèle un affaiblissement de l'influence du Gabon dans la sous-région.

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Franck-Levy MOUSSAVOU MOUSSOUNDA 

Juriste en Droit public et Référent Partenariats Europe de l’Association des Juristes d’Entreprise et d’Administration du Gabon

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