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Société & Culture

CNNII : les dénonciations des agents

Le siège social de la CNNII.

Il y a de l’électricité dans l'air à la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII). En effet, des mois après la concession de cette entreprise au groupe burkinabé Ebomaf, les agents ont décidé de tirer la sonnette d’alarme.

Dernièrement, par la voix de leur porte-parole, Nadia Vanessa Moussavou Madyba, ils ont interpellé le président de la République, dénonçant une série de dérives graves portant atteinte au cadre légal, au Code du travail gabonais et à la convention collective du secteur maritime.

Selon le collectif, la gestion de la CNNII est désormais marquée du sceau d'une opacité inquiétante. " Le directeur général, censé piloter l’entreprise, est écarté de la prise de décision, désormais monopolisée par une contrôleuse générale, fille du PDG d’Ebomaf, sans aucune légitimité administrative ", tacle le porte-parole.

Les agents dénoncent également une gestion financière jugée primitive. " Les recettes issues de l’exploitation ne sont plus versées dans les banques agréées, mais transportées en espèces vers le siège d’Ebomaf. Le paiement des salaires en numéraire, en violation des pratiques bancaires, fragilise les employés auprès de leurs établissements financiers.

Sur le plan social, les acquis historiques sont menacés. Suppression des indemnités de retraite, refus de paiement des cotisations sociales (CNSS, CNAMGS), travail imposé les jours fériés sans compensation, baisse envisagée des salaires, ainsi qu’un climat d’intimidation et de mépris envers les autorités portuaires et douanières ", énumère Nadia Vanessa Moussavou Madyba.

Ajoutant même que " la sécurité nationale est mise en péril par le refus d’immatriculer les navires sous pavillon gabonais, la circulation non contrôlée des navires et cargaisons, ainsi que la présence d’immigration clandestine à bord. Le non-respect des consignes de la marine marchande, notamment l’utilisation du navire IB 43 pour le transport de passagers malgré une interdiction, expose des vies humaines à un danger réel. "

Face à ces manquements, le collectif des agents appelle à une intervention urgente du chef de l’État, garant de la souveraineté nationale et de la stabilité sociale, pour faire respecter les engagements contractuels, le Code du travail et protéger les travailleurs de la CNNII.

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