Anaclet Mathieu Taty : " La date de l'élection est fixée au 1er mars 2025"

L'Union: M. le président, votre mandat à la tête de la Fédération gabonaise d'athlétisme s'est achevé en octobre 2024. Depuis cette échéance, qui est le président de la fédération ?

- Anaclet Mathieu Taty : Effectivement, le mandat du Comex de la Fédération gabonaise d athlétisme est arrivé à terme. Comme le stipulent les statuts, nous avons demandé aux présidents des ligues provinciales de nous faire parvenir leurs rapports de fin de mandats afin d'élaborer un chronogramme pour déclencher le processus électoral. Certaines ligues ont eu des difficultés et nous avons prolongé au 25 janvier 2025 la date d'envoi de rapports. Nous avons mis en place un chronogramme et informé le public que la date de l'élection est fixée au 1er mars 2025.

Pour quelle raison le scrutin ne s'est-il pas encore tenu ?

- Le dépôt de candidature étant fixé du 15 au 25 février, c'est dans l'attente des rapports des ligues provinciales que le scrutin a pris du retard.

L'élection étant prévue pour le 1er mars, seriez-vous candidat ?

- Oui, je serai bien candidat à l'élection le ler mars 2025 et je demande aussi à tous ceux qui sont éligibles de se présenter à cette élection.

Durant votre mandat, la fédération n'a pas été offensive en termes d'activités.

- Force est de reconnaître que durant notre mandat, nous avons connu les mêmes difficultés que les autres fédérations. Car les deux ans d'inactivité nous ont vraiment paralysés. Toutefois, nous avons saisi cette opportunité pour nous focaliser au niveau de la formation des entraîneurs, officiels techniques et administratifs.

... mais encore ?

- Vous savez, jusqu'à ce jour, nous n'avons toujours pas de piste réglementaire. Par conséquent, quelles que soient les compétitions que nous pourrons organiser, elles ne seront jamais homologuées. Ce qui cause énormément préjudice à nos athlètes locaux qui se démènent corps et âme pour la recherche des minima. Certains de nos athlètes ont préféré aller monnayer leurs talents ailleurs ou les structures sont appréciables.

Très concrètement, comment relancer la discipline ?

- C'est tout d'abord intensifier les activités nationales, booster les ligues afin que chacune ait un chronogramme d'activités annuelles qui puisse permettre la détection des talents, tout en donnant l'opportunité à ces jeunes de s'opposer aux autres lors des rencontres zonales dans le pays. Mieux, organiser le championnat national dans différentes catégories d'âge afin d'avoir un vivier. Une fois la crème détectée au niveau national, donner l'occasion à ces jeunes de s'affronter au niveau sous-régional et régional.

Pour conclure, il se dit que vous avez taillé le collège électoral à votre mesure. Est-ce exact ?

- Au regard des fonctions exercées dans un passé récent, je ne peux pas tolérer un tripatouillage des textes. Lors de notre élection après la normalisation, il n'y avait pas de ligues, pas de statuts.

La Confédération africaine d'athlétisme (CAA) zone 3 a mis en place exceptionnellement un collège électoral composé des athlètes ayant pris part aux jeux olympiques et aux Championnats du monde. Après notre élection, il nous avait été recommandé de favoriser la restructuration des ligues provinciales et l'adoption des statuts et règlements intérieurs de la fédération. C'est ce qui a été fait le 31 janvier 2021.

Ces statuts furent validés par la tutelle, la Confédération africaine et la World Athletics. Dans ce cas, en quoi le président de la FGA a taillé le collège électoral à sa mesure? Je vous rappelle qu'en athlétisme, seuls les présidents des ligues, le représentant des athlètes et les membres gabonais qui sont dans des structures africaines et mondiales d'athlétisme constituent le collège électoral. Cela a toujours été ainsi. Je n'ai donc rien inventé.