Jean Pascal Ndong : disparition d'un combattant de la liberté de la presse

Il a rendu l'âme ce vendredi 14 février 2025, en après-midi, au Centre hospitalo-universitaire de Libreville (CHUL) où il était interné pour des soins intensifs suite à un AVC ayant affecté son cerveau, conjugué à d'autres maux (appareils pulmonaire et rénal affectés), apprend-on du confrère en ligne Gabonreview.

Diplômé de l'École supérieure de journalisme de Paris après un parcours exemplaire à l'Université Omar-Bongo (UOB), Jean Pascal Ndong a embrassé  une carrière professionnelle riche et variée au sein des médias gabonais. Journaliste touche-à-tout et, surtout, épris de la liberté, c'est sur le plateau de la télévision privée TV+ que celui qui vient de nous quitter a vaillamment fourbi ses armes : grand reporter, présentateur vedette du JT, animateur des débats politiques, etc.

Il était de ceux qui ont porté cette télévision privée créée par André Mba Obame vers son âge d'or avec d'autres illustres noms comme Francis Salah Ngoua-Beaud. Par son talent et son travail remarquable, il gravit un à un les échelons au sein de l'équipe managériale de TV+. Ce qui le conduira par la suite à occuper avec brio le poste de directeur général de radio Nostalgie Gabon, une des premières radios urbaines locales, pendant une décennie. Hors des plateaux et des studios radios, Jean-Pascal Ndong a également mené son combat pour l'éclosion et l'installation d'une presse véritablement libre au Gabon.

Porté par ses confrères à la tête de la section gabonaise de l'Union internationale de la presse francophone (UPF), il a inlassablement œuvré pour cet idéal à travers séminaires et ateliers de formation pour un objectif : l'avènement d'une presse libre et responsable. Combat qu'il poursuivra à la présidence du Réseau des journalistes en développement du PNUD. Là également, l'amélioration des conditions de travail et l'indépendance des hommes et femmes des médias étaient son cheval de bataille. Retiré depuis quelques années de la scène médiatique, Jean-Pascal Ndong était néanmoins resté attentif à l'évolution des médias gabonais pour lesquels il a tant donné.