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Économie

Alimentation en eau : à quand la fin du calvaire ?

Branchement avant compteur au quartier dragage village / Illustration. © ARSEE GABON

La quête de l'eau potable n'a pas fini de perturber le quotidien des Gabonais. Le phénomène semble davantage s'amplifier dans le Grand Libreville. D'un quartier à l'autre, à des heures tardives ou encore très tôt le matin, des Librevillois se déplacent avec des bidons vides vers des points d'eau dans l'espoir d'en recueillir.

Environ cinq ans après son lancement, le premier sous-programme intégré pour l'alimentation en eau potable et l'assainissement de Libreville (Piaepal) serait sur le point d'être livré, juste le temps d'en terminer avec les finitions. C'est ce qui ressort de la 9e session du Comité de pilotage (Copil) dudit programme qui s'est tenue le 29 novembre dernier à Libreville.

Présidé par Léandre Emmanuel Bouloubou, secrétaire général du ministère de l'Énergie et des Ressources hydrauliques, le Copil s'est satisfait des résultats obtenus jusqu'ici. À ce jour, plusieurs réalisations ont été effectuées, parmi lesquelles : le renouvellement de 149 km du réseau existant de distribution d'eau potable le renforcement et l'extension de 191 km de réseau de distribution d'eau ; la réparation des fuites d'eau potable dans certains bâtiments administratifs par la pose de 20 km de canalisations d'eau potable ; la construction de 60 bornes-fontaines publiques ; la construction de 4 nouveaux châteaux d'eau ; la construction de 11 000 branchements individuels et collectifs.

"Le bilan qui ressort, comme nous avons pu l'observer lors de la visite des différents sites des travaux, est que beaucoup de progrès ont été réalisés", a affirmé le président du Copil à l'ouverture des travaux. Selon ce dernier, les entreprises adjudicataires qui ont certes enregistré des glissements dans leur chronogramme d'exécution seraient actuellement à pied d'œuvre en vue de finaliser les derniers travaux en cours sur certains sites. Aussi, des réceptions provisoires auraient déjà été prononcées sur plus de dix sites pour les travaux d'extension et de renforcement du réseau d'eau potable et sur neuf sites pour les travaux de renouvellement des réseaux d'eau potable.

"Nous pouvons par exemple noter que les travaux de pose de canalisations sont finalisés, soit plus de 310 km de canalisations posées, que la remise en état des chaussées bitumées a connu une accélération, car les tranchées ouvertes sont majoritairement refermées", a-t-il détaillé. En gros, 94 % des travaux de cet important programme auraient été exécutés.

Cependant, la majorité des 300 000 personnes devant être impactées par ce projet déployé dans le Grand Libreville ne ressent pas de changement. Il suffit de faire un tour à Nzeng-Ayong, Plaine-Orety, Der-rière-la-prison, Louis, Ambowe, et dans bien d'autres quartiers inclus dans ce projet pour voir de longues files aux endroits où coule encore le précieux liquide. L'eau arrive fort tard dans plusieurs zones. Obligeant ainsi parents et enfants à veiller jusqu à très tard dans la nuit, souvent dans des endroits où règne l'insécurité.

D'un montant global de 75 milliards de francs et financé par un emprunt auprès de la Banque africaine de développement (BAD), ledit projet comprend des travaux dans les communes de Ntoum, Owendo, Akanda et Libreville. L'objectif est d'accroître la disponibilité de l'eau potable dans les

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