Coca-Cola, Sofavin... Les unités de production alimentaire du groupe Foberd sont à nouveau opérationnelles. Fermées le 4 décembre 2024 en raison de nombreuses irrégularités, elles ont été autorisées officiellement à rouvrir. Cette décision fait suite à une ultime inspection administrative et physique diligentée, jeudi dernier, par des équipes de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) sur le site d’Owendo.
" Les établissements ont été fermés pour des raisons différentes. Pour rassurer les consommateurs, il faut savoir que lorsque l’on fait une inspection, il y a d’abord les contrôles documentaires, les contrôles physiques et ensuite analytiques. Dans les contrôles documentaires, on peut fermer provisoirement un établissement parce qu’on n’a pas fourni tous les documents techniques exigés par l’opérateur. C’est ce qui a conduit spécialement à la fermeture de l’usine Coca-Cola qui avait des extensions de dates limites d’utilisation optimale. Ces dates ne sont pas nocives pour la santé des consommateurs. Mais pour faire ces extensions, Foberd-Gabon avait besoin de l’autorisation de l’administration compétente qu’est l’Agasa ", a expliqué le directeur de l’inspection et des contrôles phytosanitaires de l’Agasa, Dr Bertony Wacky Otoro.
Cependant, cette réouverture a été conditionnée par la nécessité pour l’entreprise de se mettre aux normes requises et à la destruction des produits scellés. Un processus qui a commencé le jeudi même, jour de l’inspection. " On a rouvert pour qu’ils puissent mettre en œuvre les mesures correctives éditées dans les rapports d’inspection ", a souligné le Dr Bertony Wacky Otoro.
Assurance
Concernant les produits avariés découverts, l’Agasa a confirmé qu’ils étaient bien hors stock, prêts à la destruction et non prédisposés à la vente.
" Nous voulons réaffirmer, comme nous l’avons dit depuis le premier jour, que la gestion de l’ensemble de nos magasins alimentaires respecte le principe de gestion des magasins alimentaires, notamment avoir dédié un site pour le stockage des produits non conformes et des produits dépréciés. Dans cette zone, il y a les produits non conformes qui sont récupérables comme des boîtes cabossées, etc.", souligne André Fokou Mba, directeur général de Foberd-Gabon. Ajoutant qu'il y a également des produits non conformes qui ne sont plus consommables ainsi que des produits à DLV (ndlr : date limite de vente) dépassés qui y sont stockés en attente de la procédure de destruction. Les produits qui ont été constatés jusqu’à présent dans tous les magasins, sont ceux qui ont été retrouvés dans ces zones.
M. Fokou Mba précise que " dans tous les cas, Foberd-Gabon n’a jamais vendu un produit impropre à la consommation ou périmé à un client. Nous n’avons jamais reçu une plainte quelconque d’un client depuis 25 ans que nous exerçons cette activité au Gabon. Nous réitérons que les produits non conformes sont stockés dans les zones dédiées à cet effet. Nous avons donné et continuerons toujours à donner toute notre collaboration à l’Agasa et aux enquêteurs dans le cadre du traitement de ce dossier ".
S’agissant des matières premières à DLUO ( Ndlr : date limite d'utilisation optimale ou date de durabilité minimale) dépassées, Foberd-Gabon assure détenir des extensions sur ces matières premières conformément au codex alimentaire.
Le groupe camerounais Foberd est installé au Gabon depuis 1999 soit 25 ans, et couvre 6 des 9 provinces que compte le pays. À ce jour, l’industriel emploie environ 1 500 personnes dont plus 1 100 nationaux.