Quinze (15) jours. C'est le temps dévolu aux membres de la Commission nationale pour l'élaboration de l'avant-projet du Code électoral (CNEAPCE) pour rendre leur copie. Une structure dont la composition a été rendue publique samedi dernier à Paris, sur le perron de l'ambassade du Gabon en France, par le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, à travers le "communiqué 068".
Et celle-ci, à tout le moins, témoigne du caractère inclusif accolé au processus en cours dans notre pays depuis le 30 août 2023 (lire ci-dessous). D'autant que la CNEAPCE, chapeautée par la ministre de la Réforme des institutions Murielle Minkoue-Mintsa, comprend aussi bien les personnalités issues du gouvernement que du CTRI, des partis politiques et de la société civile. Un aréopage de vingt-sept (27) hommes et femmes dont la tâche, a précisé le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, consistera à "réviser les textes régissant les élections, intégrant les recommandations du Dialogue national inclusif pour réformer le système électoral". S'inscrivant dans le chronogramme de la Transition, leur mission s'avère donc des plus importantes.
Tant elle constitue, après le référendum du 16 novembre dernier, une étape majeure vers le retour à l'ordre constitutionnel. L'objectif étant, entre autres, à en croire certains observateurs, de doter notre pays des textes électoraux impartiaux, clairs, transparents pertinents et consensuels. À tout le moins débarrassés de toutes les scories au centre, ces deux dernières décennies, de nombreuses critiques et autres dénonciations qui avaient fini par galvauder, aux yeux de plus d'un, la crédibilité de notre système électoral. Pour ainsi dire, cette mission de salubrité publique devrait permettre aux Gabonais et Gabonaises, en toute quiétude et connaissance de cause, de se rendre aux urnes l'année prochaine afin d'élire leur président de la République, députés et membres des Conseils municipaux et départementaux dans un cadre institutionnel rénové, démocratique et assaini.
Quoi qu'il en soit, l'annonce de la composition de la CNEAPCE est intervenue soixante-douze (72) heures après l'allocution à la Nation du chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, intervenue au lendemain de la proclamation officielle des résultats du référendum par la Cour constitutionnelle. Toute chose qui, a indiqué le porte-parole du CTRI, "démontre l'engagement du président de la République à soutenir le processus crucial pour la consolidation démocratique de la République gabonaise". En tout état de cause, la copie de la CNEAPCE devrait être soumise à l'examen des deux Chambres du Parlement. Au terme duquel interviendra la révision du fichier électoral par le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité.